Qu’est-ce que le syndrome de Cushing ou cette maladie hormonale rare ?
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Le syndrome de Cushing est une affection rare, qui est souvent reconnu tardivement. Elle touche un à treize nouveaux cas par million de personnes, par an, selon un rapport de l’Encyclopédie Orphanet Grand Public. On fait le point sur ses origines, ses symptômes et ses traitements.
Le syndrome de Cushing : c’est quoi ?
Le syndrome de Cushing est une maladie rare. Ce trouble est lié à l’exposition de l’organisme à des niveaux trop élevés de cortisol, une hormone sécrétée par les glandes surrénales. La manifestation la plus visible de cette affection est l’obésité du haut du corps et du visage de la personne atteinte. La plupart des cas de syndrome de Cushing ne sont pas hérités. Ce sont les femmes qui sont les plus touchées par cette maladie.
Les origines du syndrome de Cushing
Dans la majorité des cas, le syndrome de Cushing est causé par la prise de médicaments. Les hormones dites synthétiques sont fabriquées chimiquement par les compagnies pharmaceutiques. Elles sont retrouvées dans les médicaments anti-inflammatoires administrés lors de multiples maladies telles que l’asthme, le rhumatisme. Ces hormones sont souvent appelées des « corticoïdes de synthèse ». Si elles sont administrées de manière prolongée et à fortes doses, elles peuvent entraîner un syndrome de Cushing exogène ou iatrogène.
Cependant l’origine du syndrome de Cushing peut également être endogène. Si les hormones sont dites naturelles, on fait référence au cortisol secrété par les deux glandes surrénales (situées juste au-dessus des reins). Ce cas se produit lorsqu’une tumeur bénigne ou maligne se développe dans une glande surrénale, dans l’hypophyse ou ailleurs dans l’organisme. S’il s’agit du syndrome de Cushing provoqué par une tumeur bénigne (les adénomes ne sécrétant que du cortisol) dans l’hypophyse, on parle de la maladie de Cushing, qui représente 70 % des cas endogènes selon l’organisation américaine National Organization for Rare Disorders (NORD).
Quels sont les symptômes du syndrome de Cushing ?
•De l’obésité localisée à la partie haute du corps, au niveau du tronc
•La perte de cheveux
•Un visage arrondi, bouffi et rouge
•L’apparition de la bosse de bison
•Une hypertension artérielle
•Des troubles du sommeil
•De l’anxiété
•Des difficultés de concentration
•Une perte de mémoire
•Une augmentation de la pilosité
•Des troubles des règles
•L’apparition de bleus, d’hématomes, d’ecchymoses sur les membres
•L’augmentation de la taille
•L’apparition de vergetures rouges et larges sur le ventre, les flancs et les seins
•Une faiblesse musculaire
•La peau fine et fragile
•Des difficultés à cicatriser des plaies, des infections par champignons au niveau des ongles ou de la peau
•Une tendance aux infections
•De l’ostéoporose et des fractures « de fatigue »
•Une diminution de l’activité sexuelle chez l’homme
Quels sont les examens pratiqués pour diagnostiquer le syndrome de Cushing ?
Les examens doivent être pratiqués par un endocrinologue. Pour confirmer l’hypersécrétion de cortisol, le patient doit réaliser des prises de sang et des recueils de salive ou d’urine. En outre, il faut que le patient fasse un test de freinage, qui consiste à faire des prises de sang et des recueils de salive ou d’urine après l’administration orale d’hormones à action « glucocorticoïdes » de synthèses. Il faut ensuite rechercher la cause de l’hypersécrétion de cortisol avec des nombreux tests, des scanners ou des IRM.
Syndrome de Cushing : quels sont les traitements ?
Les traitements du syndrome de Cushing ont pour but de reprendre le contrôle de l’hypersécrétion de cortisol. Si le syndrome de Cushing est dit exogène ou iatrogène, soit causé par les médicaments, le traitement est réadapté par le spécialiste. Si l’affection est d’origine endogène et résulte d’une tumeur, le patient a recours aux traitements par chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie. Si la tumeur n’est pas complètement éradiquée, des médicaments réduisant le cortisol peuvent être administrés au patient.
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