Quand la fièvre du carbone gagne l'horlogerie

Simple layering de matière sidérale ou nouvel alliage digne de l’aéronautique… Une course à la montre poids plume qui donne lieu à de jolies prouesses high-tech.

Encore marginales au tournant des années 2000, les fibres de carbones se sont petit à petit taillé la part du lion dans un secteur horloger qui se pique de plus en plus d’alchimie radicale. En cause ? Une quête de légèreté au poignet qui pousse les manufactures à échanger acier contre titane et carbone. À ce jeu-là, Richard Mille affiche son désormais cultissime bracelet en carbone TPT : 13 mois de recherche, 200 composants et un résultat qui culmine à 29 grammes. Autre challenger star de l’horlogerie atypique, Roger Dubuis qui vient de dévoiler en boutique 28 versions rares de sa montre Excalibur. Devenue ici Excalibur Spider Carbon qui, une fois parée de cette néo matière à sensation du boîtier au bracelet, elle se positionne à un 81 grammes saisissant. Il faut la soupeser pour en apprécier tout le travail.

Montre Excalibur Spider Carbon, 45mm, mouvement tourbillon volant, boîtier et bracelet en carbone, Roger Dubuis, prix sur demande. Limitée à 28 pièces. Renseignements sur Rogerdubuis.com

Montre RM 07-01, mouvement automatique squeletté, boîtier en céramique noire et carbone TPT, bracelet en carbone TPT, Richard Mille, prix sur demande. Renseignements sur Richardmille.com

Montre Submersible Goldtech Orocarbo, 44mm, mouvement automatique, fonctions date et petite seconde. Boîtier en Goldtech, bracelet en caoutchouc noir, Panerai, prix sur demande. Renseignements sur Panerai.com

Montre Classic Fusion Ferrari GT 3D Carbon, 45mm, mouvement automatique avec chronographe Flyback. Boîtier en fibre de carbone 3D, lunette en céramique noire et bracelet en caoutchouc noir, Hublot, prix sur demande. Renseignements sur Hublot.com

Un nouveau terrain de jeu qui pousse les ingénieurs des grandes manufactures à se singulariser en développant leur propre variation sur ce thème. En ligne de mire, Panerai et son Carbotech signature (soit une série de couches de fibres de carbone, alignées en alternance avant d’être compressées à haute pression à l’aide d’un liant en polyétheréthercétone). De son côté, Louis Vuitton s’impose avec son Carbostratum unique, si le procédé initial est à peu près similaire, l’ensemble se voit ensuite, une fois stabilisé, usiné à l’aide de machines multidimensionnelles de dernière génération pour façonner un volume aux courbes incurvées. Une nouvelle course à la fusion horlogère qui repousse chaque saison les limites du genre et de l’imagination.

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