Prendre une collation à 17h, une pause méritée aux effets salutaires pour la santé
- Un rempart contre le grignotage
- Une pause détente bénéfique à la santé
- Quels aliments privilégier au goûter ?
Seulement 43% des Français s’accordent de temps en temps un goûter, selon une enquête du cabinet Ipsos de novembre 2020 pour la Fondation Nestlé. « S’autoriser une collation vers 16h30-17h est souvent mal perçu car les messages de prévention de santé publique répètent de ne pas grignoter entre les repas, observe Charles Brumauld, diététicien-psychonutritionniste et créateur du podcast Dans la poire !. Mais rester six à sept heures sans manger n’est pas forcément une bonne idée. Si le déjeuner n’est pas suffisamment rassasiant pour tenir jusqu’au dîner, mieux vaut goûter… à condition bien sûr de ne pas avaler n’importe quoi ».
Combler ce petit creux est particulièrement nécessaire aux personnes ayant une activité intellectuelle ou physique soutenue, aux femmes enceintes, aux diabétiques et aux séniors.
Un rempart contre le grignotage
Goûter est un excellent moyen de stabiliser son énergie et de réguler son appétit. « En l’absence de collation l’après-midi, beaucoup de personnes mangent de manière désordonnée et avec plus d’impulsivité le soir, explique Charles Brumauld. Ils se ruent sur les cacahuètes à l’apéritif, grignotent en cuisinant ou engloutissent leur dîner très rapidement, sans mastiquer, ce qui génère une surcharge calorique et des inconforts digestifs ».
Opter pour ce petit repas additionnel s’avère donc judicieux dans la mesure où il est préférable d’éviter les dîners trop copieux, qui favorisent le stockage et nuisent à la qualité du sommeil.
Il ne s’agit pas d’alourdir son addition calorique de la journée, mais de répartir ses apports nutritionnels sur quatre repas, au lieu de trois. « Fractionner ainsi son alimentation semble plutôt sain, remarque le Dr Jean-Michel Lecerf, chef du service Nutrition de l’Institut Pasteur de Lille et auteur de La joie de manger (éd. du Cerf). Si les encas sont bien équilibrés, cette habitude ne génère pas de prise de poids, bien au contraire. Plusieurs études ont en effet montré que le fractionnement alimentaire réduit la masse grasse abdominale et normalise la glycémie. Mais une personne qui n’en ressent pas le besoin ne doit pas se forcer car ce mode d’alimentation ne convient pas à tout le monde ».
Une pause détente bénéfique à la santé
Le rituel du goûter, qui rappelle les petits plaisirs de l’enfance, offre un réconfort au cours de l’après-midi. « Il permet de prendre 5 à 10 minutes pour soi, de décompresser après une longue séquence de travail, de porter attention aux signaux de son corps et d’activer le nerf vague qui favorise la détente », précise Charles Brumauld.
Pour en tirer pleinement profit, mieux vaut donc ne pas prendre sa collation debout ou devant son ordinateur, mais si possible dans un endroit baigné de lumière naturelle ou en regardant par la fenêtre. Prendre une grande respiration juste avant de porter les aliments à sa bouche renforce aussi l’efficacité de cette pause anti-stress.
Quels aliments privilégier au goûter ?
La collation idéale ne doit pas dépasser 200 kilocalories, sauf pour les sportifs. Même si les douceurs sont autorisées à ce moment de la journée, les barres chocolatées, les chips et les sodas ne sont pas préconisés car ces aliments industriels n’apportent que des calories vides, dénuées des nutriments essentiels au bon fonctionnement de l’organisme (vitamines, minéraux, acides gras oméga-3…).
« Une banane, quelques noix de cajou et deux carrés de chocolat noir constituent un goûter bien équilibré, assure Charles Brumauld. Ou encore un petit pot de fromage blanc accompagné de quelques noisettes, de fruits rouges ou de rondelles de kiwis ».
Source: Lire L’Article Complet