Premiers secours : bien réagir en cas d'intoxication alimentaire

Vous avez mangé ce que vous n’auriez pas dû ? Une réaction adaptée s’impose : soulager votre système digestif et surveiller l’évolution de vos symptômes.

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Dans les heures qui suivent le repas, vous avez mal au ventre, vous êtes prise de diarrhées, voire de vomissements. D’autres convives éprouvent les mêmes maux ? Un des aliments a probablement été contaminé par une toxine produite par une bactérie. En y repensant, la viande est restée longtemps dehors en attendant le barbecue ou vous n’auriez peut-être pas dû consommer ce jambon dont la date de péremption était largement dépassée. Si vous êtes en voyage, c’est sûrement l’eau qui vous a intoxiquée, via un germe type salmonelle ou entérovirus.

Intoxication alimentaire : les signaux d’alarme

– Une fièvre supérieure à 38,5 °C.

– Plus de dix selles par jour.

– Du sang ou des glaires dans les selles.

N’hésitez pas à consulter dans tous les cas si vous faites partie des personnes fragiles : diabétique, sous corticoïdes, problèmes cardiaques ou rénaux…

Intoxication : le bon réflexe

Buvez 1,5 à 2 litres dans la journée, par petites gorgées, pour éviter la déshydratation. Mettez votre estomac au repos pendant 48 heures, en consommant essentiellement des féculents (pâtes, riz, pomme de terre). Vous pouvez prendre un antiémétique (Vogalene®/Vogalib lyoc®), en cas de fortes nausées et de vomissements répétés, et un antispasmodique type Spasfon® si vous avez très mal au ventre. Les antiseptiques intestinaux sont inutiles.

Intoxication alimentaire : c’est grave, docteur ?

Le principal risque concerne la déshydratation, notamment des plus âgés. Chez les personnes immunodéprimées, l’intoxication peut prendre une forme plus sévère et toucher les autres organes (insuffisance rénale par exemple), voire aller jusqu’à la septicémie. Enfin, si vous souffrez déjà de troubles digestifs fonctionnels du type syndrome de l’intestin irritable ou maladie de Crohn, une intoxication alimentaire peut aggraver les symptômes dans les mois qui suivent.

Faut-il aller aux urgences ?

Oui si les douleurs, la diarrhée ou la fièvre sont très importantes. Dans ce cas, vous pourrez, si nécessaire, y recevoir une perfusion de réhydratation. Mais la plupart du temps, dans ce type de situation, l’intoxication passe seule, en deux à sept jours. En cas de fièvre ou si la diarrhée ne se calme pas au bout de 24 heures, consultez d’abord votre généraliste, qui pourra prescrire un antidiarrhéique type Imodium® (à éviter sans avis médical).

Merci au Dr Philippe Godeberge, gastro-entérologue.

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