Pour préserver votre santé mentale, appliquez la règle 3-30-300

Une étude, menée par l’Institut pour la Santé Globale de Barcelone et publiée dans le numéro de décembre 2022 de Environmental Research, est parvenue à établir quelle « quantité de nature et d’espaces verts » étaient nécessaires dans nos villes pour préserver notre santé mentale. 

Alors que des recherches antérieures avaient déjà prouvé qu’une habitation proche d’arbres et de végétations était synonyme de bien-être, les chercheurs espagnols ont, eux, établi un constat encore plus précis : la règle 3-30-300. 

3 arbres, 30% de nature, à 300m d’un parc 

Inventée par Cecil Konijnendijk, un forestier urbain, la règle des espaces verts 3-30-300 consiste à voir au moins trois arbres depuis son habitation, à occuper un quartier arboré d’au moins 30% et à habiter à 300 mètres, ou moins, d’un parc ou d’une forêt.  

En s’appuyant sur ce modèle, et après avoir étudié la proximité géographique de 3145 Espagnol.es âgé.es de 15 à 97 ans avec la nature tout en observant « l’état de leur santé mentale », les scientifiques ont découvert que les habitants exposés à la règle 3-30-300 montraient les signes d’une meilleure santé psychologique. 

Une règle qui ne fonctionne que si correctement appliquée 

Alors que 4,7% d’entre eux « répondaient aux trois critères de cette règle”, et que 18% des participant.es ont déclaré avoir une mauvaise santé mentale, la simple exposition à un environnement verdoyant autour de chez soi « était significativement associée à une meilleure santé mentale », ont précisé les chercheurs. 

Mais pour s’assurer de préserver au mieux sa santé psychique, la règle 3-30-300 devait être suivie à la lettre : « le respect de la règle complète de substitution 3-30-300 des espaces verts était associé à une meilleure santé mentale, à moins d’utilisation de médicaments types antidépresseurs et à moins de visites chez le psychologue ou le psychiatre”.

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Les effets prouvés des espaces verts sur la psyché

Ce n’est pas la première fois que le monde scientifique fait le rapprochement entre nature et bien-être : une étude, publiée en 2015 dans la revue Proceedings of the National Academy of Science, avait montré comment « une simple promenade en zone naturelle pouvait soulager certains problèmes de santé mentale ». 

En effet, les participant.es ayant marché “90 minutes dans un environnement naturel ont signalé des niveaux de rumination plus faibles et ont montré une activité neuronale réduite dans une zone du cerveau liée au risque de maladie mentale par rapport à ceux qui ont marché dans un environnement urbain”, avaient révélé les recherches. 

Des résultats qui suggéraient déjà à l’époque, “que les zones naturelles accessibles peuvent être vitales pour la santé mentale dans notre monde qui s’urbanise rapidement”, avait averti Gretchen Daily, co-auteure de l’étude.

Une nécessité d’instaurer plus de nature en ville confirmée par Mark Nieuwenhuijsen, auteur principal de la nouvelle étude, qui alerte sur « le besoin urgent de fournir plus d’espaces verts aux citoyens” : “cela améliorerait non seulement la santé, mais réduirait par ailleurs les effets d’îlot de chaleur et contribuerait à la capture du carbone”, a-t-il conclu. 

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