Phytothérapie : et si on misait sur le pouvoir guérisseur des plantes ?
Soigner ses troubles de la digestion avec le curcuma, protéger son cœur avec l’ail… La phytothérapie permet de troquer nos médicaments contre des remèdes plus naturels. Découvrez nos recettes pour se sentir mieux grâce aux plantes.
L’utilisation des plantes peut être thérapeutique. Grâce à elles, on revient à des méthodes plus naturelles et respectueuses de notre métabolisme pour se soigner. Mais quelles plantes pour quels maux? On fait le point.
Lutter contre l’aérophagie grâce aux bienfaits des plantes
- L’aneth
L’habit ne fait pas le moine : la délicatesse de la plante abrite un puissant concentré d’actifs aux vertus carminatives et sédatives favorisant l’élimination des gaz intestinaux.
À apprécier sans modération dans nos assiettes ou en buvant trois tasses par jour d’une infusion réalisée avec 40 g de graines.
- L’anis vert
L’anis est l’allié des ventres plats. Il neutralise la fermentation intestinale à l’origine des flatulences, il stimule la sécrétion des sucs digestifs et booste la vésicule biliaire pour une digestion zéro défaut. Avant le repas, on mâche 1/2 c. à thé d’anis, que l’on avale ensuite.
On peut opter pour une tasse d’infusion préparée avec 20 g de graines matin, midi et soir ou se concocter un digestif à boire dans un verre à liqueur après les repas. Pour cela, on laisse macérer pendant un mois 50 g de graines broyées dans 1L d’eau de vie. Filtrer et ajouter 300g de sucre et 1/2 bâton de cannelle.
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- Le genièvre
Pour en consommer, deux options : copieusement dans notre assiette ou en cure de baies, à raison de quatre baies croquées le premier jour, cinq le deuxième… et en augmentant la dose d’une baie supplémentaire par jour pendant douze jours.
- L’estragon
L’estragon se consomme généreusement dans nos plats ou on se prépare une infusion avec 30 g de feuilles, à boire après chaque repas. En liqueur à boire après les repas, on laisse macérer 50 g d’estragon frais dans 1 L d’eau de vie pendant un mois. Filtrer et sucrer avec 250 g de miel.
Lutter naturellement contre la fatigue
- Le laurier
Véritable dopant du système immunitaire, le laurier requinque les défenses de l’organisme. On s’en sert version spa, en laissant macérer pendant deux jours 80 g de baies et de feuilles dans 1 L d’eau froide, que l’on filtre et verse dans l’eau chaude du bain. Les actifs stimulants pénètrent dans l’organisme via les pores dilatés.
On peut aussi en boire trois tasses d’infusion par jour, préparée avec 20 g de fleurs séchées.
- Le thym
Autre bain revigorant réalisé à partir d’une décoction de 40 g de thym.
- Le persil
Reminéralisant par excellence, on n’hésite pas à « persiller » à toutes les sauces ! Très riche en fer, ce branchage est bourré de vitamine C (3 c. à soupe de persil haché en fournissent 20mg). À consommer sans modération.
- Le paprika
Idéal si la fatigue s’ajoute au stress. Hyper concentré de vitamine C, même en poudre, on en profite en cas de coups de mou et/ou de montée de stress.
Les plantes, alliées des jambes lourdes et des varicosités
- Le persil
Diurétique et drainant, grâce à son fort taux de potassium, le persil chasse l’eau emprisonnée dans les tissus et élimine les toxines accumulées. On se prépare quatre tasses par jour à distance des repas, d’une infusion (15 min) de 20g de persil.
- Le genièvre
Décongestionnant lymphatique et veineux, il stimule notamment la circulation sanguine et amorce la résorption de l’œdème retenant l’eau. On laisse macérer pendant deux jours 40 g de baies broyées dans 1 L de vin rouge, on filtre et on en boit un petit verre à liqueur le matin.
- Le romarin
On se prépare une décoction avec 40 g de plantes pour se faire un bain de jambes naturel et parfumé aux senteurs de Provence.
- Le basilic
Sédatif et apaisant, dégustez-le à profusion ou faites infuser 25 g de basilic frais dans 1/2 l d’eau bouillante pendant 10 min. Boire une tasse refroidie le soir.
Des plantes pour améliorer la digestion
- Le basilic
Les essences d’eugénol et d’estragon, la saponine et les tanins qu’il répand soulagent le travail de l’estomac et facilitent la digestion. Avant les repas, on se laisse tenter par une infusion élaborée avec 20 g de feuilles.
- La coriandre
Elle allège les lourdeurs d’estomac et est tout indiqué après les repas copieux. A favoriser après chaque écart, en buvant une infusion préparée avec 40 g de graines séchées.
- Le curcuma
Aliment anti-inflammatoire par excellence, il agit en inhibant l’action des cellules responsables de l’inflammation et prévient d’autant mieux les récidives qu’il favorise la production de mucus gastrique. Ce mucus tapisse la paroi des viscères, apaise l’irritation et relance le transit paresseux. A consommer en poudre, frais, en racine (en vente dans les herboristeries et les boutiques diététiques), ou en gélules, une avant chaque repas.
- Le romarin
Son camphre et son cinéol en font un décontractant, un antispasmodique et un adoucissant pour les intestins meurtris. On infuse 50 g de plante séchée et on en boit une tasse après les repas.
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Protéger son cœur
- L’ail
Riche en soufre, notamment grâce à l’alliine – à laquelle il doit son goût et son odeur -, l’ail réduit le risque de formation de caillots dans les vaisseaux en fluidifiant le sang et en limitant l’agrégation des plaquettes sanguines. Il fortifie, par ailleurs, les veines et en améliore l’élasticité.
Une gousse par jour suffirait à faire baisser de 20 % le taux de cholestérol. On craque donc sans plus attendre pour les champignons farcis, escargots, moules et autres ratatouilles ou on boit une gorgée de décoction trois fois par jour. Pour cela, on fait bouillir 20 g d’ail pendant 30 min d’ail dans l’équivalent d’un verre d’eau, puis on y ajoute 20 g de sucre – ou d’aspartame. Pour prévenir une haleine aillée, on mâche une branche de persil ou un grain de café, d’anis ou de coriandre.
- La câpre
Les flavonoïdes concentrés dans le bouton floral tonifient les parois des capillaires sanguins. Attention toutefois à garder l’œil sur les dose, puisque la câpre excite l’appétit !
Eviter les gros rhumes
- L’ail
Décongestionnant des muqueuses et bactéricide, l’ail est également l’aliment tout indiqué pour venir à bout d’un méchant rhume. On opte pour le duo gagnant : bouillon de poulet additionné d’une gousse d’ail écrasée et de 1 c. à soupe de vinaigre de cidre. On inhale aussi profondément, plusieurs fois par jour, de l’ail tranché.
Antibiotique hors pair, il serait capable d’éradiquer les très coriaces bactéries Gram+, Escherichia coli et salmonelles. On a la choix : soit on préfère croquer une gousse d’ail nature cinq fois par jour, soit on enrichit copieusement ses menus.
- Le genièvre
Contre tout nez rétif à se déboucher, on jette 60 g de baies concassées dans 1 L d’eau bouillante, et on inhale le mélange pendant 10 min trois fois par jour.
- Le thym
Menthol, thymol et linalol : un trio antiseptique qui modère les sécrétions nasales. A distance des repas, on boit trois fois par jour une infusion de 40 g de plante.
- Le clou de girofle
En gargarisme, le clou de girofle est un puissant désinfectant : préparez une infusion avec une petite poignée de clous.
Informations importantes
Rappel : La médecine conventionnelle repose sur la prescription de médicaments dont l’efficacité a été démontrée et validée scientifiquement par des essais cliniques dans les indications considérées. Les médicaments homéopathiques ou phytotérapeutiques ne s’appuient pas sur la médecine basée sur les preuves, mais sur la notion d’usage traditionnel. Afin de pouvoir être commercialisés, les médicaments homéopathiques doivent avoir fait l’objet d’un enregistrement ou posséder une autorisation de mise sur le marché.
Pour des pathologies graves (cancer) ou chez les personnes à risque (nourrisson, enfant, personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques), l’homéopathie peut être utilisée en complément mais jamais en remplacement des médicaments non homéopathiques prescrits par un médecin. L’arrêt de ces derniers au profit de médicaments homéopathiques pourrait interférer de façon préjudiciable sur l’évolution de ces pathologies.
Au moindre symptôme et avant toute prise d’un traitement, il est nécessaire de consulter un médecin inscrit au tableau du Conseil National de l’Ordre des Médecins.
Pour aller plus loin : http://solidarites-sante.gouv.fr/
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