Non, la carrière des sportives ne s’arrête pas après un accouchement

Oui, sport et maternité sont tout à fait compatibles et elles sont nombreuses à nous le prouver chaque année. Allyson Felix, Nia Ali, Shelly-Ann Fraser-Pryce… Zoom sur toutes ces mamans qui continuent de briller même après avoir accouché.

Aujourd’hui, la maternité est un sujet encore tabou chez les sportives de haut niveau. En effet, nombreuses font le choix de passer leur désir d’enfant sous silence, de peur de ne plus être sélectionnées ou d’être écartées par leur équipementier. En mai dernier, Allyson Felix publiait une tribune dans le New York Times pour dénoncer la façon injuste dont elle avait été traitée par Nike au cours de sa grossesse. « Malgré toutes mes victoires, Nike voulait me payer 70% de moins qu’avant. Si c’est ce que je vaux, je l’accepte. Mais je n’accepte pas ce statu quo autour de la maternité« , avait-elle écrit. L’athlète racontait également les pressions subies par la marque américaine pour qu’elle revienne au plus vite à l’entraînement après la naissance de sa fille en novembre 2018, « malgré une césarienne à 32 semaines à cause d’une sévère pré-éclampsie qui menaçait ma vie et celle de mon bébé« . Et les Américaines ne sont pas les seules à avoir été abandonnées par Nike au moment de leur grossesse. Mélina Robert-Micho, vice-championne olympique du disque, a révélé que son contrat avec la marque avait aussi pris fin après la naissance de sa deuxième fille en juin 2018.

Face à la polémique, Nike décidait finalement de changer sa politique et de désormais mieux protéger les athlètes enceintes. « Nous avons pris conscience, nous Nike, que nous devions faire plus et c’est une opportunité unique pour le secteur du sport en général d’évoluer pour mieux soutenir les sportives« , déclarait en mai dernier une porte-parole de Nike dans un courrier électronique adressé au Times. Selon le quotidien américain, après avoir donné naissance à un enfant, chaque athlète sous contrat avec Nike voyait sa rémunération conditionnée pendant douze mois à son niveau de performance. C’est cette clause que le groupe américain s’est engagé à supprimer, en mettant en oeuvre une politique qui normaliserait le traitement des athlètes pendant leur grossesse. Une très bonne nouvelle et surtout un combat gagné pour Allyson Felix, qui déplorait une industrie du sport « où les règles sont encore principalement faites par et pour les hommes« .




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