Netflix, Prime Video et Disney vont diffuser des films récents en France
Sujet brûlant, la chronologie des médias régit les dates auxquelles les films peuvent être diffusés, en ligne et à la télévision notamment, dans les mois qui suivent leur sortie au cinéma. Chaînes de télévision, diffuseurs et parties prenantes du cinéma ont abouti à un accord sur une nouvelle chronologie des médias qui devrait être signé ce lundi sous l’égide de la ministre de la Culture,
Roselyne Bachelot. Ces règles, qui doivent protéger la création, sont l’objet d’intenses tractations depuis l’essor des plateformes de streaming, qui a bouleversé la donne.
Canal+ diffusera les films six mois après leur sortie
Si ses termes ne seront gravés dans le marbre qu’après signature, le nouvel accord devrait permettre à Canal+, financeur majeur du cinéma français, de conserver sa première place de diffusion, six mois après la sortie en salles, selon une source proche du dossier.
Les plateformes telles que Netflix, Prime Video, Disney+, Apple TV+ ou encore Salto, viendront ensuite, en fonction de leur contribution à la production cinématographique. Elles pourraient diffuser les films entre 12 et 17 mois après leur sortie contre 36 jusqu’ici. Elles passeront ainsi devant les chaînes de télévision gratuites, qui pourraient en faire autant 22 mois après la sortie en salles, a ajouté cette source. Globalement, l’accord devrait permettre d’injecter davantage d’argent dans la production cinématographique française, estime la source proche du dossier.
Plus d’argent dans les caisses du cinéma français
Les organisations représentatives du cinéma et Canal+ avaient déjà annoncé en décembre s’être mises d’accord sur le sujet, la chaîne cryptée offrant un « investissement garanti de plus de 600 millions d’euros pour les trois prochaines années dans le cinéma français et européen pour Canal+ et Ciné + » , mettant un peu plus la pression pour trouver un accord avec les plateformes.
Ces dernières, comme Netflix, réclamaient une meilleure position dans la chronologie des médias en échange de leurs obligations de financement de la création. Les parties concernées devaient s’entendre avant début février, sans quoi la balle aurait terminé dans le camp du gouvernement pour trancher.
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