Narumi Kurosaki : Nicolas Zepeda condamné à 28 ans de prison pour l’assassinat de son ex

Tout au long de son procès, qui a débuté le mardi 29 mars 2022, Nicolas Zepeda a nié avoir tué son ancienne petite-amie Narumi Kurosaki. Le tribunal de Besançon l’a condamné à 28 ans de réclusion criminelle pour l’assassinat de l’étudiante japonaise disparue dans la nuit du dimanche 4 au lundi 5 décembre 2016.

Mardi 12 avril 2022, le jeune chilien a été reconnu coupable d’assassinat. La veille, l’avocat général, Etienne Manteaux, avait requis la peine maximale, soit la réclusion criminelle à perpétuité. Il avait exprimé sa « plus profonde et entière conviction » concernant la culpabilité de l’accusé. 

Après avoir purgé sa peine, Nicolas Zepeda sera interdit de territoire français. Il devra également payer 50 000 euros de dommages et intérêts à chacun des parents de Narumi Kurosaki, 40 000 à chacune de ses sœurs, et enfin 5 000 euros à Arthur Del Piccolo, petit ami de la victime au moment de sa disparition.

Un procès sans corps 

Âgée de 21 ans, Narumi Kurosaki étudiait le français en tant qu’élève boursière à Besançon. Son corps n’a jamais été retrouvé. 

« Je ne suis pas qui je voudrais, mais je ne suis pas un assassin, je ne suis pas l’assassin de Narumi », a déclaré le Chilien de 31 ans à la barre de la cour d’assises du Doubs. C’était la première fois qu’il s’exprimait en français, note L’Obs.

« Le soulagement est intense », pour la famille de la victime, a déclaré leur avocate Me Galley en sortie d’audience. « [La mère et la soeur de Narumi] avaient tellement peur que l’on croie Nicolas Zepeda et qu’on ne comprenne pas finalement tout ce qui s’était tramé derrière cette affaire », a-t-elle ajouté selon France 3 Bourgogne-Franche-Comté.

Une montagne d’éléments à charge

 La dernière personne à l’avoir vue vivante est Nicolas Zepeda, avec qui elle avait rompu quelques semaines plus tôt. Les deux étudiants s’étaient rencontrés en 2014 au Japon. La jeune femme fréquentait un nouveau petit ami depuis peu. 

Nicolas Zepeda a avoué qu’il avait bien passé la dernière soirée de l’étudiante auprès d’elle, il a assuré l’avoir croisée par hasard dans l’Hexagone. L’ancien petit-ami a expliqué avoir quitté Narumi vivante, le 6 décembre vers 4h30 du matin.

Durant les onze jours de procès, de nombreux éléments ont accablé l’ancien petit-ami de l’étudiante. Notamment des témoignages de voisins qui auraient entendu des cris provenant de la chambre de Narumi le soir de sa disparition. Ou l’analyse des cartes bancaires de Nicolas Zepeda révélant qu’il avait acheté de l’essence, des allumettes lors de son séjour à Besançon. Il s’est également rendu chez un cousin en Espagne juste après sa nuit avec son ex petit-copine, signalée disparue le 13 décembre 2016.

Nicolas Zepeda a dix jours pour faire appel de cette décision de justice.

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