Nana Mensah : "Les premières filles d’immigrants africains ont un poids particulier sur les épaules"
Avec son premier film Queen of Glory, l’actrice-réalisatrice-scénariste Nana Mensah offre au cinéma indépendant une voix très peu entendue jusqu’alors. Ghanéenne-Américaine, elle brosse un portrait de la classe moyenne noire sur fond de quête d’identité.
Prix de la Meilleure réalisatrice américaine et Prix de la critique du Meilleur long métrage américain lors du Champs-Élysées Film Festival en septembre 2021, Nana Mensah livre un récit intime plein de nuances et d’humour.
Marie Claire : Comment résumer Queen of Glory ?
Nana Mensah : C’est une comédie noire sur une librairie chrétienne dans le Bronx. La mère du personnage principal, Sarah Obeng, meurt soudainement. La fille hérite de la librairie, mais c’est une femme de science. Le film raconte ces allers-retours entre ses origines et ce qu’elle veut être. Ça se joue entre la foi et la science.
Queen of Glory porte des questions d’identité avec un personnage élevé aux États-Unis et dont les parents sont ghanéens. C’est un thème important pour vous ?
C’est la quintessence de la première génération d’immigré.e.s : on a notre identité américaine, ou plus largement occidentale, et en même temps le vieux monde nous attire. On embrasse les deux tout en créant une nouvelle identité. Je crois que c’est ce que j’ai ressenti toute ma vie et ce que j’ai essayé de raconter.
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