Mina Soundiram livre ses meilleures adresses food à Paris | Vogue Paris
Journaliste à l’épicurisme contagieux, Mina Soundiram est toujours à l’affût des nouveautés culinaires. L’occasion de lui demander ses meilleures adresses à travers Paris.
Quand elle ne partage ses dernières pépites street food dans la célèbre émission Très Très Bon de François-Régis Gaudry, Mina Soundiram rédige des portraits de chefs pour L'Obs ou Milk ou encore anime des podcasts culinaires (CHAUD!). Seule constante, un regard aiguisé tourné vers les belles tables et l'envie de propager le bon et le beau. Autant de bonnes raisons de lui demander ses adresses fétiches à travers Paris.
L'interview food de Mina Soundiram
La meilleure adresse pour prendre un café ?
Mina Soudiram: Je ne bois pas de café mais des litres et des litres de thé. En ce moment, j’ai une passion pour le Yuzu Honey du nouveau Café Kitsuné Louvre. Mais je sais que leur café est très bon aussi. Ils torréfient eux-mêmes des grains venus du Costa Rica. Ça sent toujours super bon. J’y donne quasiment tout mes rendez-vous, au restaurant à l’étage. On s’y sent bien dans leurs gros fauteuils en velours. Et durant les beaux jours, je fréquente surtout celui du Palais Royal.
2, place André Malraux 75001 Paris.
© The Social Food
Faire un brunch?
Chez Casimir dans le Xème. L'adresse est bien dans son jus et le brunch dominical gargantuesque. Thierry Breton, le chef, propose une cuisine de marché, très canaille et bretonnante sur les bords sous forme de buffet à volonté composé d'hors-d’oeuvre, de plats et de desserts. C’est impossible d’en venir à bout, même avec un appétit comme le mien.
6, rue de Belzunce, 75010 Paris.
Un déjeuner healthy?
Elsa et Justin, un traiteur végétal installé dans une boutique de poche qui ne possède que quelques places assises au comptoir. Toute leur démarche est cool : produits locaux et biologiques, recettes originales et 100 % végétales… Ils consignent même les tupperwares. Ils font plein de salades composées et des plats chauds de saison. Récemment, j'’ai goûté un katsu sando (un sandwich japonais avec du pain de mie et du porc pané) revisité avec du céleri pané. La folie! Ils font également leur propre pain.
202, rue du faubourg Saint-Martin, 75010 Paris.
© E.Seignol/ Hans Lucas
Et un déjeuner dominical en famille ?
Direction Le Grand Café d’Athènes pour découvrir en famille le goût de la Grèce. A la carte, des plats très bons aux noms imprononçables. J’adore leurs kolokiftedes, ces beignets de courgettes à partager et leur moussaka revisitée. Le service est top. En plus, le quartier de la Porte Saint-Denis est toujours très animé, même le dimanche.
74, rue du faubourg Saint Denis, 75010 Paris
© Sophia van den Hoek
Dénicher des bonnes pâtisseries?
Chez Bontemps, une pâtisserie toute pimpante dont la spécialité est le sablé sous toutes ses formes. J'ai toujours le réflexe d'y aller quand je suis invitée quelque part et que je dois apporter le dessert. J’aime toutes leurs tartes avec une pâte bien beurrée et une touche de fleur de sel. J'ai aussi un gros crush pour la tarte aux noisettes du Piémont qui est absolument démoniaque. Ils réalisent aussi beaucoup de petits sablés tous aussi irrésistibles les uns que les autres. C’est aussi mon tea time préféré.
57, rue de Bretagne, 75003 Paris.
Dîner un lundi soir?
Le lundi soir, il faut un spot anti-coup de blues. C’est un peu comme le dimanche soir, le week-end est encore loin. Du coup autant me jetlagger totalement à l’Impérial de Choisy dans le XIIIème, un petit boui-boui loin de chez moi, dont la cuisine cantonaise est très réconfortante. Je n’y vais pas pour l’ambiance, ni le service assez raide, mais pour les totems de la cuisine chinoise dont je ne me lasse pas : les bouchées à la vapeur, la soupe de raviolis ou encore les fameux canards laqués qui dorent en vitrine.
32, avenue de Choisy, 75013 Paris
© Melissa Tse
Pour une première date?
Je suggérerais un endroit un peu dépaysant et festif, surtout pas la table à deux avec la chandelle. A L’Avant Comptoir du Marché par exemple, l'une des adresses canailles du roi de la bistronomie, Yves Camdeborde, située à l’angle du marché Saint-Germain. C’est toujours un sacré bazar, tout le monde mange debout, les plats sont affichés au plafond et les serveurs crient ton nom quand c’est prêt. On prend des petites assiettes, on partage notre bouteille avec les voisins et mon date vois à quel point j’ai le sens de la fête.
14, rue Lobineau 75006 Paris
Pour dîner avant de sortir?
L'Hôtel Grand Amour surtout pour l’ambiance. Je ne dîne jamais trop lourd quand je vais sortir donc je grignote des petites assiettes de crudités et de charcuterie. J’y vais surtout pour les vins. Ils ont une carte de vins naturels assez dingue. J’aime également beaucoup leurs cocktails. Là-bas, c’est un peu un traquenard car tu croises toujours des gens que tu connais prêts à faire la fête.
18, rue de la Fidélité, 75010 Paris
© Claire Dorn
Pour un plaisir coupable ?
Les cookies atomiques de Mokonuts. Je traverse Paris rien que pour ça et je peux repartir avec des provisions pour trois semaines tellement ils sont bons. Je suis une cookie addict et je peux dire que ceux là sont une drogue dure. C’est impossible de choisir donc j’en prends toujours un de chaque : avoine, chocolat, sésame…
5, rue Saint-Bernard, 75011 Paris
Pour de la street food? (la dernière découverte)
La semaine dernière, je suis allée tourner ma chronique Streetfood pour Très Très bon à Mokoloco, le petit frère de Mokonuts. Derrière le comptoir, Omar et Moko envoient des sandwiches de folie.D’ailleurs, ils ont à peine ouvert que leur sandwich au poulpe est déjà célèbre. Et je donne une mention "Très Bon" pour le sandwich aux boulettes de bœuf.
74, rue de Charonne, 75011 Paris
Célébrer les grandes occasions ?
Soyons fous, L’Arpège, le restaurant triplement étoilé du chef Alain Passard. J’y suis allée pour mon dernier anniversaire, c’était formidable. Le chef est un maestria du légume, il a même réussi à me faire aimer la betterave. Et sa cuisine reste raffinée tout en étant très moderne. J’adore le ballet des gens en salle dans ce genre de restaurant gastronomique, j’ai l’impression d’être au théâtre. C’est un petit budget certes mais quand on aime on ne compte pas. L’astuce est d’y aller le midi, le menu est un peu plus abordable.
84, rue de Varenne, 75017 Paris
© S.Delpech
Celle que tu recommandes tout le temps ?
Racines, always and forever. C’est une petite table italienne planquée dans le passage des Panoramas et tenue par le chef sarde Simone Tondo. Sa cuisine est simple, raffinée et moderne à la fois. Le chef reprend les grands must-eat italiens qu’il revisite à sa sauce. Et son tiramisu… Mamma Mia !
8, passage des Panoramas, 75002 Paris
La dernière qui t'a bluffé?
Les burgers de Dumbo à Pigalle en hommage au quartier de Brooklyn. Je ne pensais pas retrouver à Paris, une adresse qui réalise des smash burgers ( la viande est cuite écrasée sur une plancha) aussi bons que ceux de Shake Shack, mon adresse préférée à New York. Ils sont presque les seuls à utiliser un potatoes bun pour le pain et ça fait la différence. Il faut se pointer assez tôt pour espérer croquer le Graal -vite en rupture- et accepter de manger debout à un comptoir, mais ça vaut le coup.
64, rue jean-Baptiste Pigalle, 75009 Paris
Un commerce de bouche?
Faggio Salumeria pour la mortadelle mortelle, les meilleures olives de ma vie et la cave à vins naturels. Quand je dois acheter des provisions pour l’apéro, c’est mon spot numéro 1. Je sais que je vais faire sensation. Fabien Lombardi, le propriétaire a sourcé uniquement le meilleur de la botte sur ses rayons. Et sa cave à vins regorge de pépites. On peut aussi déguster des petites assiettes sur place.
72, rue de Rochechouart, 75009 Paris
Le bar de quartier?
Pas très original mais aux Deux Amis à Oberkampf. J’adore ce décor de vieux bistrot dans son jus. L’adresse est ultra connue donc c’est toujours plein mais c’est ce qui fait le charme de l’endroit. On fait toujours de belles rencontres. Et aussi la carte des vins mise sur une belle sélection de bouteilles natures.
45, rue Oberkampf, 75011 Paris
© Gary Yeowell
Une adresse sous-estimée?
CAM rue au Maire. J’ai l’impression que le jeune chef coréen Esu Lee n’est pas reconnu à la hauteur de son immense talent. Mais j’aime bien son côté modeste et sa petite adresse planquée près du Sentier. On ne comprend jamais rien à la carte, alors on prend tout. C’est une cuisine asiatisante mixée avec des influences US et du monde entier. Il n’y a pas de couvert donc on mange avec des baguettes ou avec les doigts et des paquets de mouchoirs ont remplacé les serviettes. C’est mon spot du dimanche soir.
© Sara Berg
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