Marlène Schiappa vole au secours d’une adolescente, menacée de mort pour avoir critiqué l’Islam
Marlène Schiappa a réagi aux propos d’Abdallah Zekri, délégué général du CFCM, qui avait estimé que Mila, une adolescente menacée de mort pour avoir critiqué l’Islam, l’avait bien cherché. La secrétaire d’Etat n’a pas hésité à qualifier ces déclarations de « criminelles », et en a profité pour réaffirmer l’importance de la lutte contre le cyber-harcèlement.
L’affaire Mila n’a pas fini de faire couler de l’encre. Accusée d’avoir critiqué l’Islam face caméra sur Twitter, une adolescente de 16 ans est aujourd’hui menacée de mort. Harcelée de toute part, la lycéenne aurait même été contrainte de quitter son établissement scolaire situé en Isère suite à la publication de cette vidéo, visionnée près d’1,6 million de fois. « Elle l’a cherché, elle assume. Les propos qu’elle a tenus, les insultes qu’elle a tenues, je ne peux pas les accepter », avait alors réagi Abdallah Zekri, responsable du Conseil français du culte musulman (CFCM), sur les ondes de Sud Radio, tout en condamnant les menaces émises à l’encontre de la jeune fille. Une réaction que Marlène Schiappa juge tout bonnement « criminelle« , comme elle l’a expliqué au micro de France-Inter ce mardi 28 janvier.
« Rien ne saurait justifier les menaces de mort«
Ces mots sont « indignes d’un responsable, qui est un leader d’opinion et qui a une parole dans le débat public », a déclaré Marléne Shiappa, rappelant que « s’adonner à du cyberharcèlement en « meute » constitue un délit ». Dans un message diffusé sur Twitter, Mohammed Moussaoui, le nouveau président du CFCM, a également tenu à se désolidariser des propos d’Abdallah Zekri. « Rien ne saurait justifier les menaces de mort à l’égard d’une personne quelque soit la gravité des propos tenus. C’est la justice qui doit prononcer les sanctions prévues par la loi s’il y a provocation et incitation à la haine« .
Deux enquêtes ouvertes
Le parquet de Vienne (Isère) a ouvert deux enquêtes dans l’affaire de la jeune Mila. L’une, « ouverte du chef de provocation à la haine raciale », a pour but « de vérifier si les propos tenus sur la vidéo diffusée » par l’adolescente « sont de nature à recouvrir une qualification pénale ou s’inscrivent dans la liberté d’expression reconnue à chacun ».
L’autre, « ouverte du chef de menaces de mort, menace de commettre un crime, harcèlement », a pour but de retrouver et poursuivre les auteurs de ces faits « gravement attentatoires à l’intégrité » de cette jeune fille, selon le parquet.
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