Marion "Joe" Carstairs, une pionnière et icône lesbienne oubliée

Née en 1900 et héritière d’un empire pétrolier texan, Marion Carstairs dira n’avoir jamais été une « petite fille » mais plutôt une « queer ». Crânement lesbienne, alternant la version ultra-chic en costume sur mesure de Savile Row et la version butch tatouée, Marion se révèle vite une fonceuse excentrique.

Les études ? Pas le temps. Elle conduit des ambulances lors de la Première Guerre mondiale, puis ouvre le X-Garage, une compagnie londonienne de taxis privés incluant un atelier de mécanique n’employant que des femmes.

Une vie remplie de passions

Un bref mariage pour la forme et la ronde des amantes s’accélère : de la nièce d’Oscar Wilde à Marlène Dietrich, elle en dénombrera, à la fin de sa vie, plus d’une centaine, tel un infatigable macho.

Sa fortune lui permet de s’adonner à une passion singulière : la course de hors-bord. Elle fait construire plusieurs bateaux et son art du pilotage lui assure une ribambelle de trophées prestigieux – face à des hommes, bien entendu.

  • Les violences dans les couples LGBTQ+, un tabou qui résiste
  • Alice Coffin : « Être lesbienne est une allégresse, un soulagement »

Cap sur les Bahamas

Mais déjà, il est temps de passer à une autre tocade : les Bahamas. Celle qu’on surnomme « Joe » y achète une petite île paradisiaque dont elle devient une sorte de reine – culottée et sans complexe.

Source: Lire L’Article Complet