Marie-Victoire de Bascher, artiste ubiquiste

Son énergie n’a d’égale que sa créativité. Dans son studio du Marais, à Paris, tous les objets ont été réalisés par la créatrice ou elle les a fait faire. Les embouts de tringle à rideau ? Des petits serpents en céramique. Les bancs sous ses fenêtres ? Dessinés par elle ! Même les boules japonaises en papier qui lui servent d’abat-jour sont coloriées.

D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, après deux écoles de mode et sept ans chez Louis Vuitton entrecoupés d’un passage chez Lanvin, cette fan de bijoux et amatrice de mosaïques – elle en a créé durant six ans – rêve de concevoir des objets pour elle, d’allier illustration, mode, bijoux et objets, graphisme et direction artistique. “Si vous arrivez à résumer ce que je fais, dites-le moi”, s’amuse-t-elle.

Marie-Victoire de Bascher monte donc Studio MV, dont le logo est un poulpe, pour combiner ses passions. Résultat, elle dessine des accessoires de sport pour Loro Piana, des lunettes pour Lanvin, des éventails pour Duvelleroy, des bijoux et de l’art de vivre pour Camille Miceli chez Pucci, une ligne de linge de table pour Atelier Vime, des tissus pour Olivades, des boîtes pour Ladurée et une devanture pour un poissonnier marseillais. “J’aime fabriquer des choses, n’importe quoi, sourit-elle. Ma passion, c’est de rencontrer des artisans et découvrir leur savoir-faire.” Passion à laquelle elle ajoutera ses obsessions : les rayures, les animaux, le double sens. Un univers fantastique fait de serpents à double tête qui cultive l’absurde. “En ce qui concerne la décoration, je ne sais pas m’arrêter et j’accumule. Mais c’est grâce à ça que j’embarque les gens dans mon monde.”

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