L'Hôtel Beauregard, la nouvelle adresse parisienne et inventive signée Chloé Nègre

Lorsqu’on fait escale dans la capitale, il est courant de partir en quête d’une adresse à la fois idéalement située et capable de retranscrire par son atmosphère « un peu » de ces clichés parisiens qui fascinent tant. A la tête du groupe Touriste, Adrien Gloaguen est devenu un expert en matière d’adresses de ce type où la décoration se veut aussi soignée que chaleureuse, élégante que vivante. En quelques années seulement, le trentenaire figure de proue d’une hôtellerie joyeuse et inventive a multiplié les ouvertures d’hôtels charismatiques toujours, fantaisistes souvent, car confiés à des jeunes designers et décorateurs d’intérieur aux univers singuliers. Des hôtels haut en couleurs prénommés Les Deux Gares, Le Bienvenue, Le Panache (…) que touristes comme parisiens convoitent pour une nuit ou plus. Le dernier en date s’appelle l’Hôtel Beauregard. Contrairement à ses acolytes de la team Touriste, il s’implante de l’autre côté de la Seine à deux pas de la mairie du XVe arrondissement de Paris, à la croisée de la rue de Vaugirard et de la rue de Cambronne. Dès son entrée, la Dame de Fer veille au loin et semble garantir aux visiteurs une plongée dans ce Paris tant envié par les touristes, et finalement toujours admiré par les parisiens… quand ceux-ci veulent bien prendre le temps de lever le nez et contempler la beauté de ses sempiternels clichés.

Au Beauregard, impossible de ne pas avoir envie de flâner comme dans les artères parisiennes. C’est d’ailleurs avec cet objectif en tête que Chloé Nègre a composé les lieux. Déjà aux manettes de la décoration de l’Hôtel Bienvenue, l’architecte d’intérieur et designer renouvelle cette collaboration avec Adrien Gloaguen en imaginant cette fois-ci « l’hôtel dont elle rêverait si elle était une simple touriste en voyage à Paris ».

Un hôtel au vocabulaire esthétique profondément parisien

Au Beauregard, le regard se pose sur les moindres détails et ce dès le lobby qui prend des airs d’appartement parisien à la croisée des époques et des styles. Le mobilier affiche un sérieux penchant pour la période seventies et le goût maîtrisé et assumé de Chloé Nègre pour les nuances à fort potentiel déco. Canapé design au vert suranné, table basse design transparente clinquante, tapis aux tonalités pop et touches d’inox tissent une partition inventive et captivante sur laquelle il fait bon s’attarder. Pour sublimer ce parfait tableau d’un appartement bourgeois sensible aux partis pris et pas de côté, au plafond trône une fresque de l’artiste Pauline Leyravaud représentant un ciel en trompe-l’œil. Clin d’œil poétique au ciel parisien capricieux…

Quelques pas plus loin, banquette ondoyante d’inspiration Pierre Paulin, tables bistrot aux couleurs vitaminées et grands miroirs convoquent les souvenirs des brasseries d’antan bruyantes et attrayantes. Le bleu ciel aux murs donnerait presque l’impression de prendre son petit déjeuner en terrasse…  C’est là tout le talent de Chloé Nègre « vitaminer » le passé, lui injecter une dose de contemporanéité joyeuse et pertinente pour créer des écrins résolument tournés vers l’instant présent où le touriste est l’acteur de ses souvenirs à venir.

Des chambres aux détails bien pensés

Ce grand twist des codes classiques continue son show tout au long des six étages où Choé Nègre s’est amusée à picorer les clichés architecturaux de la Ville Lumière pour les revisiter en compagnie d’un choix audacieux de formes et de matériaux. Chacune des 38 chambres décline les réminiscences d’une capitale reine du style. Les têtes de lit tout en courbes sont toutes surmontées d’une tapisserie signée par la manufacture Pinton. Au sol, une moquette quadrillée aux nuances bleues et vertes fait écho aux treillages des jardins à la française. La rayure emblématique des colonnes de Daniel Buren s’impose sur des poufs des chambres et les murs des salles de bains. Si la capitale a été une source d’inspiration majeure pour Chloé Nègre, la créatrice n’en a pas pour autant négligé son vocabulaire créatif espiègle. Les formes ludiques typiques de ses précédentes réalisations s’expriment sur des assises en forme de cœur et des appliques qui semblent éclore telle une fleur des murs, une flopée de stickers estampillés Touriste et un écusson sur la tête de lit cohabitent sans complexe sous ses volumes haussmanniens.

Au caractère pop et rétro des lieux, il faudra ajouter la fibre écolo du proprio et de son infaillible alliée. « Beauregard s’inscrit dans un cercle vertueux, autant sur le chantier que dans la décoration intérieure», explique Adrien Gloaguen. Comme souvent dans leurs réalisations, Chloé Nègre et son équipe ont préféré rénover plutôt que de tout casser, à commencer par les caractéristiques de l’haussmannien ou les anciennes salles de bains. La décoration a profité de la même réflexion écoresponsable. La designer très pointilleuse sur le sujet a privilégié des textiles issus de matières recyclées et une fabrication de mobilier sur-mesure en France, quand celui-ci n’était pas chiné. Preuve que les meubles et objets comme les clichés parisiens ont encore de beaux jours devant eux…

La preuve en images avec une visite des lieux.

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Hôtel Beauregard

14 Rue Pétel, 75015 Paris

www.hotelbeauregard.fr

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Le lobby aux accents seventies

Des touches chromées pour une entrée clinquante

Un coin petit déjeuner aux airs de brasserie parisienne

Une chambre bleu ciel

Une tête de lit coiffée d’une tapisserie signée par la manufacture Pinton

Une table de chevet chromé

Une applique design signée Chloé Nègre

Un fauteuil coeur signée Chloé Nègre

Une chambre jaune pâle

Un mobilier sur-mesure made in France

Une salle de bains clien d’oeil aux colonnes de Daniel Buren

La vue sur la Tour Eiffel


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