Les meilleures adresses à découvrir au bord de la mer en France cet été | Vogue Paris
De la Bretagne à la Corse en passant par la Côte Basque et Saint-Tropez, tour d’horizon des meilleures adresses à découvrir cet été.
Puisque l’été pulse sous drapeau français, Vogue met le cap sur la mer, les plus belles côtes de l’Hexagone, et sélectionne le nec plus ultra des endroits où il fait bon lézarder. Lieux de légendes, institutions liftées, spots flambant neufs… Un itinéraire sur mesure taillé pour le plaisir sacré – et retrouvé – de voyager.
Corse
Le Couvent de Pozzo
Cette ancienne demeure de moines capucins n’a guère changé depuis l’été 1927. Au beau milieu de la montagne et du maquis corses, cette maison de vacances idyllique (à privatiser dans sa globalité ou à occuper comme dans une pension à partir de septembre) appartient à Emmanuelle Picon, heureuse héritière qui a su y conserver son âme monastique tout en lui insufflant une juste dose de chaleur. Les chambres sont autant d’antres épurés, aux murs blancs placardés de quelques cadres d’antan et de peintures christiques. Les salles de bains aux teintes ocre sont décorées de fioles en verre et de bouquets de roses. Le sol est paré de tomettes, les escaliers sont en pierre. Dehors, le jardin s’ouvre sur une piscine cobalt face à la mer Tyrrhénienne et ses îles qui s’étirent au loin. Comme suspendu dans le temps, on y vit au son des cloches et des chants d’oiseaux. Les repas s’organisent autour de grandes tables, éclairées le soir à la bougie, et qui permettent de (re)découvrir la cuisine locale : fleurs de courgettes farcies, anchois à la bastiaise, fiadone… La Corse dans toute sa splendeur. Et pour 2021, la propriétaire prévoit de convoquer plusieurs intervenants tournés vers le spirituel. Des professeurs de yoga y feront des retraites. Des astrologues livreront leurs prédictions sous la voûte céleste. Des experts en ayurvéda partageront leur savoir. Des cours de cuisine consciente seront donnés après des séances de cueillette. Des initiations à la méditation y seront organisées… Seule ligne directrice, une volonté sincère de se retrouver, dans tous les sens du terme. (JS)
Le Misincu
Posé sur un «rocher jardin», le long de la côte orientale du Cap Corse, l’hôtel Misincu et son architecture années 50 ravive un passé révolu, quand Romy Schneider, Serge Gainsbourg ou Alain Delon fréquentaient Le Caribou. Nouvelle époque, nouvel esprit : le cinq-étoiles mise sur une démarche écoresponsable. Au rendez-vous : énergies renouvelables, potager en permaculture, parti pris locavore en cuisine (dont l’huile d’olive du domaine) et artisanat «fattu in Corsica» : poterie Franca Atelier, vestiaire Mare Di Latte, paniers artisanaux Anata Bazar… À l’heure du spuntinu (apéritif concert), on déguste sous les oliviers la cuvée Réserve botanique du Misíncu, élaborée à partir de la Grande Réserve L.N.Mattei, associée à une sélection de plantes et aromates du Domaine. Tandis que la bâtisse principale de 29 chambres a été intégralement réhabilitée par des artisans locaux, sept villas (avec piscine privative ou bassin d’eau en pierres volcaniques) et un joli spa de 350 m2 essaiment sur ce domaine de 22 hectares qui embrasse une culture 100 % méditerranéenne. Toitures de lauzes (tuiles typiques de l’île), arcades au style cycladique, prédominance de marbre blanc de Sardaigne et de teintes de nudes… un écrin pour l’île de Beauté. (SG)
Le Domaine de Murtoli
Entre mer, montagne et maquis, la réputation du Domaine de Murtoli n’est plus à faire. Petit paradis corse à l’abri des foules et des spots bondés de l’île, les visiteurs y coulent des jours heureux. À la table, c’est le chef Laurent Renard qui s’inspire du terroir corse avec une cuisine locavore mêlant fruits et légumes du potager, pêche du jour, huile d’olive du moulin ou encore viande et brocciu de la ferme. La plage ressemble à un lagon où se lover au soleil avec le ressac pour seule bande sonore. Le spa est estampillé Nucca et propose, à la belle saison, des soins naturels prodigués au milieu des haies de myrtes et des rosiers parfumés. Les nuits s’y déroulent dans des maisons en pierre face à la mer ou dans des bergeries restaurées, au milieu de la nature sauvage. Que demander de plus ? (JS)
© Camille Moirenc
Casa Santa Teresa
Imaginé comme un eldorado estival, où l’on vit au rythme du bruissement des vagues et des plongeons dans une piscine flirtant avec le sable d’une crique, Casa Santa Teresa vient tout juste d’ouvrir ses portes. Cette maison construite dans les années 50 face à la baie d’Ajaccio est désormais disponible à la location. On pose ses valises dans un décor réalisé par l’architecte Amelia Tavella. Dans un esprit communautaire, inspiré de l’art de vivre méditerranéen, les terrasses ont été agrandies pour profiter le plus possible de la mer, depuis des beach beds en cannage et autour de longues tables où déguster la pêche du jour. Les chambres sont de véritables belvédères où s’endormir en écoutant le ballet des vagues. Le tout à quelques encablures des îles Sanguinaires. (JS)
© Thibaut Dini
Côte d'Azur
Saint-Tropez
Petit port de pêcheurs devenu l’eldorado des estivants à l’art de vivre tapageur… la fable tropézienne séduit toujours autant. Indissociable du mythe Bardot, de villas de rêve face à la Méditerranée, de vignes à perte de vue, de yachts au luxe rutilant, bardés de tant de marbre que c’est presque un miracle qu’ils puissent encore flotter, d’une faune d’icônes du cinéma, de rock stars, d’écrivains, d’artistes… dont la fantaisie créative allait de pair avec une vie à l’opulence assumée. Saint-Tropez a marqué l’âge d’or de la French Riviera. Étendard du fantasme sudiste pendant des décennies, cette vision si puissamment ancrée dans la mémoire collective a pu faire croire à ses acteurs qu’ils étaient insubmersibles. Trop désiré, trop fréquenté, le village varois avait cessé de se réinventer, cédant souvent au clinquant, à la cuisine et aux rythmes sans âme. Les vacanciers s’y rendaient alors dans une forme de nostalgie songeuse. Jusqu’à l’été dernier où la loi littoral a rebattu les cartes. Toute construction en dur étant proscrite sur les plages, certaines doivent fermer. La ville de Ramatuelle lance alors un concours pour attribuer les meilleurs spots. Une catastrophe pour les puristes, un heureux renouveau pour les restaurateurs et les hôteliers enrôlés dans une compétition saine, entraînant dans son sillage une vague de nouvelles adresses. Hôtel perché sur les criques, table fine tournée vers le Japon, beach house éco-friendly où paresser les pieds dans le sable… Le rêve tropézien se poursuit. (JS)
Lily of the Valley
Premier hôtel imaginé par Philippe Starck sur la Côte d’Azur, Lily of The Valley a élu domicile à La Croix-Valmer, au sud de Saint-Tropez. Entourée de pins parasols et d’oliviers, son architecture vernaculaire rassemble des petites cabanes à la manière d’un village méridional. Habillées de bois et de céramique grecque, les 38 chambres misent sur des matières organiques et jouxtent des salles de bains en marbre du Portugal. Le premier restaurant, mené par le chef Vincent Maillard (ex-Ducasse), revisite le terroir provençal. Le second initie aux joies de la cuisine vegan. Le spa, piloté par Diane Bernardin, propose des cures holistiques. Tandis qu’on aperçoit, au bord de la piscine, les vagues de la plage de Gigaro qui se brisent gentiment en contrebas. La bonne nouvelle ? On peut y poser ses valises été comme hiver. (JS)
© November Studio
Cheval Blanc
À la place de l’ancienne Résidence de la Pinède, le Cheval Blanc Saint-Tropez a discrètement ouvert l’été dernier. Perché sur la plage de la Bouillabaisse (cela ne s’invente pas), ce nouvel hôtel signé LVMH doit sa décoration azurée à Jean-Michel Wilmotte. L’épure est de mise dans les chambres aux teintes blanc-bleu et parsemées d’installations contemporaines qui contemplent l’horizon. Les voyageurs s’y ressourcent au bord de la piscine, sur la plage privée, sur la terrasse arborée ou encore au spa où massages et soins Guerlain sont appliqués dans les règles de l’art. En cuisine, le chef Arnaud Donckele, très attaché aux beaux produits du terroir, fait des étincelles pour le restaurant La Vague d’Or. D’ailleurs, les fins palais font des kilomètres pour venir déguster ses recettes hautement gastronomiques et gorgées de soleil. (JS)
Kinugawa
Pouvant se targuer de posséder l’une des plus belles vues sur le golfe de Saint-Tropez, le restaurant Kinugawa cultive, depuis l’été dernier, son amour inconditionnel de la cuisine nippone. Tout comme ses aînés installés à Paris, Casablanca ou encore Saint-Barth, le lieu propose, à la carte, les grands classiques du genre : galette craquante surmontée d’un émincé de thon parfumé à la truffe blanche, sashimi de daurade au miso épicé, ou encore célèbre «black cod» fondant à souhait, qui a forgé la réputation du groupe. Avec en plus des nouvelles recettes fusion tournées vers la Méditerranée et une belle carte de cocktails (dont le Tokyo Mule au gin roku, ginger beer et jus de citron) à venir déguster, en fin de journée, face au coucher du soleil plongeant sur la mer. (JS)
© RAFFIN-PATRICK
Lou Pinet
Après avoir ouvert les portes de l’Apogée à Courchevel, puis de Crillon-le-Brave en Provence, la famille Pariente étend son empire hôtelier du côté de Saint-Tropez. Inauguré l’été dernier, à deux pas de la place des Lices, Lou Pinet a tout de la parfaite maison de vacances tropézienne. Le lieu est décoré par Charles Zana dans un esprit sixties, et les œuvres d’art colorées choisies par la galeriste Amélie du Chalard y côtoient les fresques d’Alexandre Benjamin Navet représentant des paysages du Sud. À l’étage, les chambres surplombent une immense piscine et un jardin méditerranéen réalisé par le paysagiste Jean Mus. On pourrait se croire dans La Piscine de Jacques Deray, un restaurant Beefbar et un spa Tata Harper en plus. (JS)
© Matthieu Salvaing
La Réserve Plage
Perché du côté de l’Escalet, La Réserve Ramatuelle attire depuis des années les esthètes en quête de quiétude et de paysages méditerranéens saisissants. Nouveauté de saison, l’hôtel a inauguré une table les pieds dans l’eau sur la célèbre plage de la presqu’île. Habillé de suspensions en cannage, de banquettes à rayures ocre et blanc, de céramiques grecques…, c’est Philippe Starck qui en a imaginé le décor. Là, les visiteurs ont le choix entre s’allonger à l’ombre d’une canisse, plonger dans les vagues ou s’attabler au restaurant mené par Nicolas Cantrel. Avec à l’honneur une cuisine méridionale, simple et savoureuse, les poissons sont grillés au feu de bois et les légumes de saison parfumés d’herbes provençales. En fin de journée, quelques tapas se partagent autour de cocktails inspirés. (JS)
© Gregoire Gardette
Cabane Bambou
Aux confins de la route des plages, sur un petit chemin sableux où passent péniblement deux Méhari, la Cabane Bambou fait partie des secrets les mieux gardés de Saint-Tropez. Cette paillote de charme cachée derrière une végétation dense se réinvente en une version écologique et durable. Elle a troqué sa structure en béton pour des matériaux naturels (bois, maillage végétal…) et embrassé l’énergie solaire. Les visiteurs s’y retrouvent dès le matin pour prendre un petit-déjeuner les pieds dans l’eau ou s’offrir un cours de paddle. À l’heure du déjeuner, le chef Tony Coulonnier propose une cuisine de saison, imaginée au gré de ses trouvailles du marché. On y dîne, enfin, dans une ambiance feutrée, de loup bio grillé ou encore de risotto au homard. (JS)
© Simon Robinson
Loulou Ramatuelle
Situé à la place de l’ancienne Voile Rouge, bien connue des puristes, Loulou Ramatuelle est le premier restaurant méridional de Laurent de Gourcuff et Gilles Malafosse (tandem déjà à la tête de Girafe, Loulou Paris ou encore Monsieur Bleu), rejoints ici par Jean-Philippe Cartier (aux commandes de l’Ermitage, hôtel tropézien à la vue ravageuse). On y accède par un jardin peuplé d’oliviers, avant de découvrir une nouvelle plage flirtant avec le bleu profond de la Méditerranée. Sous une pergola où percent les rayons du soleil, le menu, illustré par Jean-Charles de Castelbajac, est réalisé par le chef Benoît Dargère. Ode à l’Italie, linguine alle vongole, pizzas à la truffe et burratas crémeuses défilent dans les assiettes. Avant que la musique ne gagne doucement en décibels. (JS)
© Amaury Brac
Les Roches Rouge à Saint-Raphaël
Piscine d’eau de mer ou couloir de nage taillé dans la roche ? Partie de pétanque ou lecture sous les tamaris ? Anchoïade, petit poulpe et artichauts violets ou salade niçoise ? Valses hésitations aux Roches Rouges, nouveau temple du «cool» au pied du massif de l’Estérel, face à l’île d’Or. De quelque point vue que l’on se trouve, la mer aimante le regard. C’est elle qui tient le premier rôle dans ce bijou d’architecture moderniste qui ravive la French Riviera époque fifties, avec des airs de motel californien. Valéry Grégo, le fondateur du groupe Les Hôtels d’en Haut, avait prévenu : «Je conçois des endroits pour que les gens y soient heureux.» Cette approche sensuelle «less is more» rythmée par des bains de soleil et des séances cinéma en plein air revient à une collaboration de choc entre le studio d’architecture Festen et le studio be-poles. Les artistes – beaucoup de femmes – ont inspiré l’âme des lieux : Charlotte Perriand, Eileen Gray (qui possédait une maison à Roquebrune), Man Ray et ses silhouettes féminines, murs peints à la manière de Cocteau, grands formats écrasés par le soleil photographiés par Antoine Ricardou.(SG)
Mas du Langoustier à Porquerolles
À la pointe ouest de l’île de Porquerolles, au Mas du Langoustier, propriété de la famille Fournier-Le Ber depuis 1912, c’est désormais la quatrième génération qui assure la relève environnementale de ce territoire insulaire unique en prenant un virage écoresponsable. Ici, dans cet écrin niché dans la mer turquoise, le luxe réside dans la simplicité et l’authenticité, au cœur d’un parc de 50 hectares tapissé d’un paysage de pins, de plantes tropicales et de bananiers, de maquis et d’essences de citronniers, d’eucalyptus, d’abricotiers et de cognassiers. À l’heure du déjeuner, on se laisse tenter par le poisson du jour grillé avant de s’abandonner au choix de la plage : sable noir d’un côté, sable blanc de l’autre. Ce sera finalement la piscine au son des cigales. Voilà le genre de parenthèse enchantée dont on peine à se défaire une fois qu’on y a posé le pied. (SG)
Marseille
Les Bords de Mer
Mini-refuge, maxi-vue, omniprésence de bleu sur fond de mood farniente chauffé au soleil. Peu de mots suffisent pour évoquer l’esprit de ce bijou marseillais en rez-de mer, situé à seulement un quart d’heure du port, et dont les 19 chambres sont toutes tournées vers la Grande Bleue. Dormir ici, c’est comme entreprendre une mini-croisière en Méditerranée. À certaines heures, la frontière entre azur et mer se gomme entièrement, et il faut se pencher un peu sur le balcon pour s’assurer que l’on est bien au cœur de la cité phocéenne : à droite, le très chic Cercle des Nageurs ; à gauche, la très populaire plage des Catalans. En face, les îles du Frioul. Après avoir réhabilité le Domaine de Fontenille, une bastide aixoise du XVIIIe siècle dans le Luberon, le duo Frédéric Biousse et Guillaume Foucher n’a pas réfléchi longtemps avant de succomber à la tentation de redonner vie à ce bâtiment Art Déco (l’ancien Richelieu), l’un des meilleurs emplacements de la ville. Cette réhabilitation, qui inclut notamment une piscine intérieure chauffée et un spa à demi-creusé dans la roche, donne également à découvrir des pièces d’art et design, notamment d’artistes locaux, comme celles de Constance Sorel. (SG)
© Stéphane Aboudaram/ We are content(s)
Calanque Sormiou
Du sable blanc, des falaises vertigineuses coiffées de maquis, la Méditerranée qui scintille à l’infini… Bienvenue dans la calanque de Sormiou. Démocratisé par Simon Porte Jacquemus, qui y organisait son premier défilé Homme, ode à ses racines locales, ce petit coin de paradis n’a pas grand-chose à envier aux îles des tropiques. À découvrir en bateau ou après une randonnée périlleuse dans la garrigue, elle fait partie des spots de prédilection des plongeurs. Dans ce paradis bordé de cabanons et de criques de galets, le parfum des embruns et la chaleur du Sud enivrent rapidement. Un peu plus haut, des odeurs de viande grillée s’échappent d’un restaurant. Attention toutefois à ne pas s’y aventurer trop tard, au risque de troquer ses brasses dans les vaguelettes turquoise pour un bain de foule nettement moins plaisant. (JS)
© GARDEL Bertrand / hemis.fr
Menton
Mirazur
Cette institution méditerranéenne couronnée de trois étoiles et sacrée meilleur restaurant au monde par les 50 Best se dresse à la frontière entre France et Italie. Au milieu de falaises aux roches claires et de jardins en terrasse parsemés de palmiers et de citronniers, le fief de Mauro Colagreco propulse ses visiteurs dans un éden culinaire d’une finesse et d’une inventivité rares. La cuisine, à déguster face à la mer, s’y inscrit dans une démarche responsable. Mettant un point d’honneur à réaliser ses recettes avec les fruits et légumes de son potager en permaculture et les meilleurs produits de la région découverts au marché de Menton et de Vintimille, le chef argentin a bien compris que la haute gastronomie pouvait être légère. Pistes soufflées, assiettes green, betterave en croûte de sel nappée de caviar, tagliatelle de calamars pêchés à Bordighera, barbue fumée… Le tout accompagné de la fine fleur des grands crus de la région. (JS)
© Matteo Carassale
Nice
Hôtel Amour
À la tête de l’Hôtel Amour et du Grand Amour à Paris, Emmanuel Delavenne, André Saraiva et Thierry Costes ont mis le cap sur le sud de la France. Avec à la clé un nouvel hôtel intimiste qui a élu domicile à Nice, à deux pas du Negresco. Le lieu pensé comme une villa de vacances fait écho au passé iconique de la Riviera, mais en gagnant en modernité. Les meubles ont été chinés, tout comme la montagne de livres qui colonisent les bibliothèques des chambres où ronronne une musique douce. Les salles de bains sont dotées de douche à l’italienne. Le téléphone et la télévision sont proscrits. Autre bon point, sa plage privée qui arbore parasols rayés et chaises longues azurées. Sans oublier un restaurant au charme méridional, qui décline les classiques : salade niçoise, pissaladière, pan-bagnat… À déguster avec des vins de caractère, face à la houle qui danse. (JS)
© Przemysław Nieciecki
Côte Atlantique
La Co(o)rniche
Au sommet de la dune du Pilat, La Co(o)rniche souffle, cette année, sa dixième bougie. Entre palissandre, photographies d’époque, cuir naturel et poteries de Vallauris, le décor signé Philippe Starck a su donner du panache à cette ancienne demeure néobasque. Devenue le QG de la jolie faune bordelaise, le lieu est toujours aussi plaisant à (re)découvrir l’été venu. Ne serait-ce que pour la cuisine de Philippe Fallières et Christophe Beaupuy qui préparent, à quatre mains, un menu façon seahouse (huîtres fraîches, poisson grillé, poulpe snacké…). Les chambres aux teintes claires sont pourvues de grandes fenêtres qui s’ouvrent sur la mer. Mais on s’y rend aussi et surtout pour sa piscine avec vue, qui devient le spot parfait pour admirer les bateaux qui traversent la baie du bassin d’Arcachon. (JS)
Les Hortensias du Lac
Cap sur l’Atlantique pour cette cinquième escale de la collection des Domaines de Fontenille, estampillée Relais & Châteaux. Après avoir célébré l’art et le vignoble de Provence, le beat urbain de Marseille, et le style «fincas» à Minorque, Frédéric Biousse et Guillaume Foucher ravivent une belle endormie sur la rive ouest du lac d’Hossegor. Coup de cœur pour Les Hortensias du Lac, rénovation d’une ancienne villa Art Déco en maison de vacances de 25 chambres et suites façon «surf lodge» de luxe. Un scénario 100 % côte Atlantique mixé à l’esthétique de David Lynch, au rêve californien et au chic des Hamptons. Plafonds voûtés, baies arrondies, boiseries vert sombre, planche de surf en chambre, photos de Todd Hido sur des murs lambrissés, spa minéral de 450 m2 et piscine face au lac… Le panel d’expériences est assuré entre forêts, dunes de sable, balades sur le sentier du littoral, paddles, canoës ou bicyclettes à disposition pour atteindre les plages infinies, à seulement 200 mètres. Must be : la cuisine du chef marseillais Philippe Moreno (ex-Gérald Passédat au Petit Nice, 3 étoiles Michelin, tout de même !) et une cabane de plage pour guetter la grosse vague. (SG)
© Yann Deret
Carlos
Depuis les années 70, Carlos est le point de rendez-vous, après la plage, des vacanciers à Biarritz. Tournée vers les vagues de l’océan Atlantique, l’institution basque s’offre un nouveau décor, bohème et plus aéré. Le mobilier est désormais en cannage et les murs gagnent de belles photos de surfeurs vintage. Ici, les possibles sont larges, que l’on souhaite s’attabler au restaurant ou siroter un cocktail face au coucher du soleil. Dans les assiettes, on voyage avec un guacamole maison où plonger des tortillas, des poke bowls, des tatakis de thon ou encore de la charcuterie ibérique. De plus, la musique d’un DJ set, qui se renouvelle tout au long de la saison estivale, rythmera les soirées. (JS)
La Villa Magnan
Bâtisse romanesque ayant appartenu à la crème des têtes couronnées espagnoles, la Villa Magnan est devenue en juin dernier une pension de famille de caractère. Preuve éclatante qu’avant de se muer en Californie fantasmée, fréquentée par les surfeurs, les motards et les becs healthy, Biarritz était le lieu de villégiature d’une bourgeoisie fantasque. Racheté par Anne et Jérôme Israël, deux esthètes amoureux de la côte, le lieu n’a rien perdu de son aura d’antan. «Jusque dans les années 60, Biarritz était le témoin d’un concours de fantaisies, de folies, de tourelles, de bals et de création. On y croisait des artistes, des intellectuels, des couturiers… J’ai voulu ramener un peu de tout ça à la Villa Magnan», confie la propriétaire. Réveillant cette belle endormie, elle ouvre ainsi les portes d’une véritable pépite Art Déco. Comme dans un film de Visconti, les visiteurs posent leurs valises dans les anciens salons du marquis de Casa Riera, parent de la reine Fabiola, féru d’art et client assidu de Cristóbal Balenciaga. Du couturier, on retrouve d’ailleurs la palette, avec des murs habillés de rose pâle, de bleu gris, de vert tendre, de jaune de Naples… qui s’accordent avec des sols en marbre et des parquets marquetés. Cernée de trois hectares de verdure, cette auberge espagnole comme il n’en existe nulle part ailleurs invite à la contemplation et à la quiétude. «C’est un peu comme un rêve éveillé. Ce lieu a quelque chose de magique, de généreux et de grand. L’apaisement qu’on y ressent donne envie d’y rester. Ceux qui y sont passés en repartent inspirés.» Au programme ? Petit-déjeuner maison servi dans une grande cuisine où tournent des vinyles aux airs joyeux, lecture dans les jardins, entouré d’un bestiaire attendrissant : âne, ponette, oies, chien… Apéritif sur la terrasse… La modernité n’est pas loin : l’unique point de contact pour organiser un séjour sur place est un compte Instagram. De quoi piquer notre curiosité. (JS)
© Melvin Israel
Bretagne
Castelbrac
Depuis Saint-Malo et sa ville corsaire, il suffit d’emprunter un bateau pour rejoindre le Castelbrac. Dix minutes plus tard, on accoste au pied de cette ancienne station marine devenue un hôtel pimpant à la déco années 30. Solidement accroché à la roche, en tête-à-tête avec les vagues émeraude de la baie de Dinard, le lieu met à l’honneur un art de vivre breton. Le homard y est fraîchement pêché, avant d’être mitonné par le chef Julien Hennote au restaurant Pourquoi Pas. La piscine en longueur permet d’y faire des brasses avec, en fond sonore, les cris des mouettes et des goélands. À moins que vous ne préfériez une balade en vedette privée à la découverte des îles de la côte d’Émeraude. Puis, galvanisés par l’air marin, vous vous endormirez dans des chambres avec vue, bercés par la marée. (JS)
La Ferme du Vent
Avec son domaine de Bricourt dans la baie de Cancale, le grand cuisinier passionné de mer et de nature Olivier Roellinger a su redonner du sens et de l’alchimie à la formule «art de vivre». Sur ses terres bretonnes caressées par le soleil et le vent du large, face au Mont-Saint-Michel, on vient trouver une énergie puissante et s’adonner à une rencontre non dénaturée avec le vivant. Avec sa femme Jane et leur fils Hugo (aux commandes de la table du domaine), ce chef de file d’une alimentation respectueuse de l’environnement – notamment sans son rôle de vice-président de Relais & Châteaux – vient de réhabiliter six Kled® (du breton «abri à vent») dans le respect du patrimoine naturel et architectural. Tournés vers le grand large et ses parfums d’épices marines, les gîtes de La Ferme du Vent sont en totale osmose avec les éléments. En guise de wifi, une horloge lunaire scande les deux marées pour nous reconnecter à l’énergie tellurique, tandis que les Bains Celtiques élèvent le concept de spa très haut dans le cosmos, avec ses eaux chaudes salvatrices. Pierres brutes, lin lavé, bois massif, odeurs iodées, légumes et épices du jardin… Le tout agit comme un onguent nourrissant, apaisant et magique. (SG)
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