"Les femmes sont les plus touchées par les changements climatiques et catastrophes naturelles"

Voilà quelques années déjà que les cercles militants bruissent du mot « écoféminisme ». Pourtant, le concept n’a fait son apparition dans le débat public qu’à l’occasion de la candidature de Sandrine Rousseau à la primaire d’Europe Ecologie Les Verts. Retour sur une notion bien plus ancienne et complexe qu’on ne l’imagine avec Jeanne Burgart Goutal, philosophe et autrice de Être écoféministe. Théories et pratiques (L’Échappée, 2020).

Marie Claire : Qu’est-ce que l’écoféminisme ? 

Jeanne Burgart Goutal : Il ne s’agit pas de dire « en naissance, les femmes seraient plus proches de la nature », pas du tout. En revanche, on analyse les liens entre la domination des femmes et celle de la nature : l’exploitation, l’oppression, la violence… On cherche à décrypter le lien entre les conséquences de dégradations de l’environnement et la position sociale des femmes dans société patriarcale.

Le mot écoféminisme n’a émergé que très récemment en France dans le débat public, notamment autour de la candidature de Sandrine Rousseau à la primaire EELV. Mais il ne s’agit ni d’un concept abstrait, ni d’un effet de mode récent. Ce terme renvoie à un mouvement, ou plutôt à un ensemble de mouvements variés qui existent depuis les années 1970 dans différents points du globe. Il recouvre déjà une longue histoire avec une grande diversité de théories et de pratiques.

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Lesquelles ? 

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