« Les Femmes du square » veulent rendre leurs droits aux nounous exploitées
- Une nouvelle venue qui ne mâche pas ses mots sème le trouble au sein d’une bande de nounous parisiennes.
- Eye Haïdara et Ahmed Sylla aident à changer la vie d’expatriées souvent exploitées par leurs patrons.
- Dans « Les Femmes du square », Julien Rambaldi évoque avec drôlerie et respect leurs conditions de travail pas vraiment faciles.
Les baby-sitters se rebiffent dans Les Femmes du square. C’est quand il s’est rendu compte que son fils de 7 ans connaissait des détails de la vie de sa nounou que Julien Rambaldi s’est lancé dans l’aventure de cette comédie fort bien troussée. « Je me suis rendu compte que je ne savais pas grand-chose de cette femme à qui je confiais mon enfant et ça m’a titillé au point d’écrire un scénario en collaboration avec Jean-Luc Gaget.
Sous l’impulsion d’une nouvelle venue qui ne mâche pas ses mots (Eye Haïdara en fausse avocate au culot monumental aidée par Ahmed Sylla en vrai homme de loi qui tombe sous son charme), elles se mettent à lutter pour leurs droits au désespoir de leurs patronnes parmi lesquelles on reconnaît Léa Drucker (vue récemment dans Close et Couleurs de l’incendie).
La jeune femme pleine de vie ne fait pas que rendre service à ses collègues. En essayant de les aider, elle commence par leur pourrir l’existence dans un monde où il leur faut être le plus discrètes possible pour survivre. Dans le square d’Anvers dans le 9e arrondissement de Paris, ces femmes se retrouvent et échangent des tranches de vie souvent amères. Elles finiront cependant par obtenir des conditions de travail moins injustes.
« Ces femmes passent plus de temps avec les enfants qu’elles gardent qu’avec leurs propres enfants et ces enfants passent plus de temps avec elles qu’avec leurs propres parents, souligne le réalisateur. Elles méritent d’être mieux prises en considération. » La tendresse et le respect pour des femmes aux origines variées imprègnent une comédie de mœurs généreuse, car révélatrice in fine de l’exploitation dont elles sont victimes.
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