Les créateurs d’« Une belle histoire » décryptent la première scène

France 2 a pris la tête des audiences ce mercredi avec le lancement de la série française Une belle histoire, portée par
Sébastien Chassagne et Tiphaine Daviot. Les deux épisodes de la comédie romantique ont séduit 3,45 millions de téléspectateurs en moyenne, soit 16,1 % du public et 6,4 % des FRDA-50 jusqu’à 22h45, selon Médiamétrie. Cocorico ! La série française a battu un poids lourd de la fiction américaine, TF1 prenant la seconde place avec le lancement de la saison 16 de la série américaine Grey’s Anatomy, emmenée par Ellen Pompeo.

Un joli succès pour la chaîne publique, en parti dû à une première séquence d’anthologie, qui a littéralement scotché les téléspectateurs.

Attention, la suite de cet article contient des révélations sur la première scène – cruciale – d’Une belle histoire.

Dans cette première séquence, David, campé par Sébastien Chassagne, et Anaïs (Elisa Ruschke) sont en pleine ascension d’une paroi d’escalade en haute montagne. Le couple se chamaille, quand tout à coup, Anaïs, qui ouvre la voie, dévisse. David, son compagnon l’assure. Blessée, elle n’arrive pas à raccrocher la paroi. Anaïs décide de couper la corde et se sacrifie par amour.

« C’est une scène emblématique d’un couple qui s’engueule. On voulait montrer qu’on n’allait pas se faire chier à voir des gens juste parler d’amour », raconte Frédéric Krivine, co-créateur et directeur d’écriture, que 20 Minutes a rencontré au
Festival de la fiction TV de La Rochelle. « Il y a ici un vrai enjeu de réalisation, parce que la scène se déroule en montagne. Il y a toute la série dans cette scène : le couple, l’humour, l’amour, le reproche, le sacrifice au nom de l’amour… », souligne la réalisatrice Nadège Loiseau.

Les créateurs de la série étaient conscients que cette séquence allait marquer les esprits. « A partir du moment où on a fait le choix de mettre la scène de montagne, on savait qu’on avait une espèce de réservoir durant lequel il n’y avait pas de romance possible pour que le public digère un truc comme cela. C’est quand même un très gros machin à digérer émotionnellement. On savait qu’on pouvait faire rencontrer Charlotte très rapidement, mais que cela ne servait à rien de tirer le fil de la relation amoureuse, parce que le public ne serait pas prêt à avaler cela », explique Frédéric Krivine. Tout à la fois drôle, angoissante et bouleversante, la première séquence d’Une belle histoire est une réussite complète.

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