Le réchauffement climatique entraîne des naissances prématurées, et c’est un problème
Les médecins sonnent l’alerte quant au réchauffement climatique et à ses conséquences pour les femmes enceintes et leurs bébés. Selon deux chercheurs américains, la hausse des températures favoriserait en effet des accouchements plus précoces.
De nombreuses études se font l’écho des conséquences néfastes du réchauffement climatique sur la grossesse. Justement, une récente étude publiée dans la revue scientifique Nature Climate Change explique que la hausse des températures aurait notamment un impact sur la durée des grossesses. En effet, celle-ci provoquerait des accouchements prématurés. Une conséquence plutôt grave à ne surtout pas prendre à la légère. En 2010 déjà, une étude californienne révélait qu’une hausse moyenne de 5,6°C augmentait de 8,6% le risque d’accoucher de manière précoce. Alan Barreca et Jessamyn Schaller, respectivement chercheurs à l’université de Californie et au Bureau national de recherche économique de Cambridge, se sont eux appuyés sur les taux de natalité quotidiens aux États-Unis entre 1969 et 1988. Ils ont alors suivi l’évolution de ces données en fonction des températures.
Les effets nocifs de la chaleur sur la prématurité et le poids
Les résultats de l’étude parlent d’eux-mêmes : lorsque la température atteint ou dépasse 32,2 °C, le taux de natalité augmente de 0,96 naissance pour 100 000 femmes. Au dessus de 37,8°C, les deux chercheurs ont observé une augmentation de 1,26 naissance pour 100 000 femmes. Conclusion ? Lors de fortes chaleurs, les naissances sont nettement plus nombreuses. Seul petit problème, les températures trop élevées peuvent parfois précipiter le déclenchement de l’accouchement. Pour expliquer cela, les scientifiques avancent deux causes. La première est le stress causé par la chaleur, qui augmente la contractilité de l’utérus. La deuxième est la déshydratation, qui réduit l’apport sanguin dans l’utérus et entraîne ainsi le début du travail.
De son côté, Alan Barreca évoque également le manque de sommeil. « Lorsque la journée est chaude, la température minimale intervient la nuit, mais elle peut quand même être suffisamment élevée pour perturber le sommeil, ce qui pourrait constituer une piste pour expliquer une naissance précoce« , explique-t-il. Sur les 20 ans étudiés, les chercheurs estiment que 25 000 naissances ont été avancées à cause des températures élevées. Les deux chercheurs avancent également qu’un accouchement précoce lié à une température de plus de 32,2°C écourte la durée de grossesse de 6,1 jours en moyenne. En France, malgré un climat plutôt tempéré, 60 000 bébés naissent chaque année prématurément.
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