La détresse des ados cyberharcelés
« Bonjour, j’ai 13 ans et j’ai envoyer des nudes (1) mais là on me menace de divulguer une photo qui a était prise en capture d’écran, j’ai peur c’est sur snapchat cette photo, je tremble. (…) Il m’a envoyer le message où il disait ‘ta 5 mn pour m’envoyer une vidéo de ta bite ou j’envoie à tout le monde’. » (2)
Piégé sur Internet, le garçon demande de l’aide par messagerie au 30 18, le numéro national pour les jeunes contre les violences numériques. L’écoutant de l’association e-Enfance qui gère cette ligne d’assistance anonyme lui explique comment empêcher l’escroc d’accéder à son compte et le rassure.
La très large menace numérique
Mais pour s’extirper véritablement du traquenard, il faudrait que l’adolescent se rende au commissariat avec les messages. Refus catégorique. « Mes parents, je ne veux pas qu’ils sachent, s’il vous plaît. » Casque sur les oreilles, un écoutant assis à la table d’à côté gère une affaire de « revenge porn » dont est victime une jeune femme.
Son ex-petit copain envoie des photos d’elle à caractère sexuel à toute sa famille et amis via de faux comptes sur les réseaux sociaux. C’est une journée comme une autre à la plateforme d’écoute du 30 18, installée à Paris.
Six écoutant·es prennent en charge appels et messages de jeunes (et de leurs parents) confrontés à de la violence numérique. De l’addiction aux écrans à la pédocriminalité, toutes les déclinaisons du phénomène sont traitées.
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12% d’ados victimes de cyberharcèlement
Mais la majorité des victimes est prise dans les filets du cyberharcèlement. Piratage de compte, divulgation de vidéos et photos intimes, raid numérique de camarades de classe… Ce fléau – 12 % des adolescents disent avoir été cyberharcelés (3) – se déploie loin du monde des adultes.
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