Harcèlement scolaire : 5 signes qui doivent alerter les parents
Brimades, insultes, mise à l’écart, humiliations, dès l’école primaire, les enfants sont capables de cruauté. Selon le ministère de l’Éducation, 700.000 enfants sont victimes de harcèlement scolaire chaque année, soit un enfant sur dix. Voici 5 signes qui doivent vous alerter.
En France, 700.000 enfants sont victimes de harcèlement scolaire chaque année, soit un enfant sur dix, selon les chiffres de 2018 publiés par le ministère de l’Éducation nationale. Pour l’UNICEF, un enfant sur deux serait concerné par le harcèlement scolaire dès l’âge de 7 ans. Les brimades et moqueries peuvent commencer dès le plus jeune âge, allant de la mise à l’écart, déjà douloureuse, à des insultes et humiliations quotidiennes, voire, des coups.
Véritable phénomène de société, le harcèlement scolaire est un problème qu’il ne faut pas prendre à la légère et qu’il convient de traiter rapidement. Si les enfants n’osent pas toujours en parler à leurs parents, mais certains signes trompent rarement.
Maux de ventre, de tête, et envie de rester à la maison
Gare aux douleurs chroniques qui cachent un réel mal-être. Victimes de harcèlement scolaire, les enfants peuvent somatiser leur stress en maux de ventre, maux de tête, ou exprimer un refus catégorique d’aller à l’école.
Si ces situations sont récurrentes, mieux vaut contacter l’école et en particulier l’infirmière scolaire, vers laquelle votre enfant se sera peut-être tourné pour échapper à ses bourreaux ou se reposer et ne pas retourner en classe.
Changement de comportement à la maison
Si votre enfant perd l’appétit brutalement, qu’il s’enferme dans sa chambre, ne discute plus, semble préoccupé, ailleurs, ou triste, il faut s’inquiéter. Ce brusque silence est probablement le signe que quelque chose va mal dans sa vie.
Baisse des résultats scolaires
Naturellement, il arrive que certains enfants rencontrent des difficultés dans leur parcours scolaire. Néanmoins, si votre enfant a toujours été bon élève et que d’un coup ses résultats scolaires sont en chute, cela peut être le signe qu’il est préoccupé, et déconcentré à cause de mauvais traitements.
Dans certains cas, rares, les enfants décident même volontairement d’avoir de mauvais résultats scolaires afin de se faire apprécier de leurs camarades de classe, les meilleurs élèves étant parfois mal vus.
Comportement en classe
Parallèlement à la baisse des résultats scolaires, il arrive que les enfants victimes de harcèlement scolaire adoptent un comportement plus insolent en classe. Encore une fois, ils essaient de se conformer à l’attitude des élèves populaires afin de rejoindre leur groupe. Au contraire, s’ils participaient beaucoup en classe, il peut arriver qu’en étant harcelés, ils deviennent silencieux et effacés.
De tels changements de comportement passent rarement inaperçus aux yeux du corps enseignant. Ainsi, demandez aux professeurs s’ils ont remarqué quelque chose d’inhabituel dans le comportement de votre enfant.
Le nez dans son téléphone
Le harcèlement scolaire s’immisce désormais au domicile des enfants. Entre les textos, les messages sur Facebook, les vidéos sur Tiktok ou Snapchat, et les appels en continu, votre enfant peut être harcelé alors même qu’il se trouve dans sa chambre.
Si vous observez que son visage change après la lecture d’un sms ou qu’il sursaute dès qu’il reçoit une notification, demandez-lui si tout va bien, et soyez attentif à sa réaction.
Quelles solutions pour aider un enfant victime de harcèlement scolaire ?
La communication reste et restera le meilleur moyen d’aider un enfant victime de harcèlement. Dès l’apparition des premiers signes, il faut établir un dialogue pour qu’il s’ouvre à vous. Le mieux reste de discuter en tête à tête lors d’une virée shopping, d’un déjeuner, ou même lors d’une promenade. Sans pour autant fouiller dans ses affaires, n’hésitez pas à l’ajouter sur Facebook ou à consulter son profil afin de voir si des messages malveillants y ont été inscrits.
Si votre enfant vous confie qu’il/elle est bel et bien le bouc émissaire de ses camarades de classe, expliquez-lui que ce n’est ni normal, ni de sa faute. Rassurez-le en lui disant que vous êtes là pour lui/elle.
Ensuite, n’hésitez pas à contacter l’établissement scolaire de votre enfant pour le mettre au courant de la situation, afin que les responsables soient punis en conséquence. Demandez à ce que ses bourreaux soient d’avantages surveillés lors des récréations. Si les problèmes persistent, demandez à ce qu’il/elle soit changé(e) de classe, voire d’établissement si la situation est plus grave.
Par ailleurs, gardez bien en tête que s’ils sont convoqués par le directeur, les harceleurs de votre enfant risquent de lui en vouloir et de s’en prendre encore plus violemment à lui. Il convient donc de poursuivre le dialogue quotidiennement après la dénonciation des faits.
Si vous vous sentez dépassés par la situation ou que vous ne savez pas comment la gérer au mieux, tournez-vous vers des associations de parents d’élèves et n’hésitez pas à discuter avec d’autres parents. Pour les élèves, parents et professeurs, le 3020 est le numéro de la ligne d’aide officielle, gratuite, du ministère de l’Éducation nationale.
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