Gabrielle Thomassian, céramiste fantaisiste
Pour sa première collection, la céramiste diplômée de la Central Saint Martins en 2013, passionnée de style figuratif, a voulu “des homards, des mégots et des citrons !” dans des cendriers, des plats et des vases. Une évidence pour celle qui est pourtant arrivée dans ce domaine par hasard : “Je pratiquais déjà. Venue à la Saint Martins pour postuler en design industriel, j’ai été aiguillée vers les ateliers de céramique, bien plus en accord avec ma créativité”
Du design, elle gardera l‘amour des objets et la volonté de créer des pièces utilitaires, de ses cours de céramique, une liste de références qui la nourrissent comme le potier Bernard Palissy, “génie du XVIe siècle”, et les artistes dits “néopalisséens”, tous férus de trompe-l‘oeil naturalistes exubérants. Du confinement – pendant lequel Gabrielle Thomassian s‘abreuve de séries documentaires Arte sur le cosmos et du compte Instagram de la Nasa – naîtra Space Trip, sa deuxième collection à l‘imagerie néofuturiste. Des globes, des totems, des pièces à empiler, des jeux de couleurs et de nouveau des trompe-l’oeil, cette fois en marbre : la céramiste expérimente sans cesse et crée des candélabres pour l‘éditeur français French Cliché.
Pour la créatrice Amélie Pichard, elle signe la collab Bistrot-Bougeoirs, où ramequin de cacahuètes et coquille d‘huître vide accueillent une bougie. “Des pièces qui ne se prennent pas au sérieux, revendique-t-elle. Des objets légers ! Qui sentent bon le soleil.” Elle a d‘ailleurs appelé son studio Villa Arev, “soleil” en arménien, mais également le nom de la maison bandolaise de ses grands- parents. “Ma grand-mère portait des robes à fleurs de couleurs vives, nous étions toujours à table et ça sentait bon la pinède”, se souvient-elle. Ou comment recréer, avec ses mains, la vision fantasmée d‘un été inoubliable.
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