Féminicide : le mari d'Assia M. a avoué l'avoir étranglée et aurait transporté son corps démembré en bus

Elle serait morte dans la nuit du 30 janvier 2023, soit la veille du jour déclaré comme celui de sa disparition par son époux, aujourd’hui derrière les barreaux.

L’enquête sur le féminicide d’Assia M., dont la dépouille a été retrouvée découpée en plusieurs morceaux au parc des Buttes Chaumont entre le 13 et le 14 février dernier, a connu un coup d’accélération après les aveux de son mari Youcef lors de sa garde à vue débutée jeudi 23 février au siège de la Direction régionale de la police judiciaire dans le XVIIe arrondissement de Paris.

Assia M. étranglée et découpée dans la cuisine

Le 24 février, révélait Le Parisien, l’homme de 50 ans a admis aux enquêteurs avoir étranglé sa compagne et mère de leurs trois enfants. Le lendemain, Youcef M. a été mis en examen pour « meurtre sur conjoint, atteinte à l’intégrité et dissimulation de cadavre » et placé en détention provisoire.

Entendu samedi par un juge d’instruction du tribunal de Paris, Youcef M. a indiqué qu’il avait tué sa femme au cours d’une dispute, mais il a assuré qu’il ne voulait pas qu’elle décède. Ensuite, écrit Le Parisien, il aurait découpé le corps de sa victime dans la cuisine de leur appartement familial situé à Montreuil.

Puis, Youcef M. aurait placé les membres de sa femme dans des sacs poubelles, eux-mêmes placés dans un chariot de course. Pour se débarrasser de la dépouille, il aurait alors pris le bus en direction de Paris, et plus précisément du parc des Buttes-Chaumont, qu’il semblait bien connaître, note le quotidien.

Le soir du meurtre le suspect serait sorti avec les enfants manger des pizzas, sans Assia M. Les trois enfants du couples, âgés de 8, 14 et 16 ans, ont été confiés à leur oncle paternel.

Le mari de la victime rattrapé par ses incohérences

Youcef M. est rapidement devenu le suspect principal de l’enquête après l’identification du corps de sa conjointe à l’aide de ses empreintes digitales. Il avait signalé tardivement la disparition d’Assia M., qu’il situait au 31 janvier. Une première fois le 3 février au commissariat de Montreuil (Seine-Saint-Denis), selon BFMTV, puis il avait été entendu le 6 février par la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).

Le prévenu avait expliqué que la mère de famille s’était évaporée après être partie faire des courses, sans son téléphone ni sa carte de transport. Youcef M. avait également assuré aux enquêteurs avoir tenté d’appeler sa femme, ce qui avait été contredit par l’expertise du téléphone de la victime.

Sur son mur Facebook, décrit Le Parisien, le mari avait posté un message disant que son épouse lui manquait, et avait changé sa photo de profil de façon à marquer son deuil.

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