Fausse couche : un arrêt maladie sans carence et un suivi psychologique dès 2024
Dès 2024, les femmes victimes de fausse couche pourront bénéficier d’un arrêt maladie rémunéré sans jour de carence et d’un suivi psychologique. Zoom sur cette nouvelle proposition de loi.
De nouvelles mesures pour aider les femmes
Dans la nuit du 8 au 9 mars, l’Assemblée nationale a voté à l’unanimité une proposition de loi visant à mieux prendre en charge les femmes victimes de fausse couche. Pour ce faire, cette proposition prévoit un arrêt maladie rémunéré sans jour de carence, mais également un accompagnement psychologique et médical pour les femmes qui le désirent.
Un phénomène tabou mais fréquent
L’objectif est de donner l’opportunité à ces femmes de se remettre physiquement, mais également psychologiquement. Taboue mais fréquente, une « grossesse sur quatre » se termine par une fausse couche et « une femme sur dix » est confrontée au cours de sa vie à cette épreuve selon un rapport publié en 2021 dans la revue médicale The Lancet.
Vécue chez certaines patientes comme une expérience douloureuse voire traumatique, une interruption spontanée de grossesse peut avoir des réelles conséquences psychologiques à ne pas négliger. Déni, solitude, culpabilité, dépression… Près d’une femme sur trois souffrirait de stress post-traumatique après un deuil périnatal.
Un accompagnement est donc nécessaire pour briser le silence et libérer la parole de ces femmes. Dans ce cadre, les médecins et les sages-femmes pourront orienter les patientes, mais également leurs entourages, vers un suivi psychologique dans le cadre du dispositif Mon Parcours Psy.
Une victoire pour les collectifs
Pour Judith Aquien, interviewée chez franceinfo, « Cette levée de la carence est une reconnaissance des corps et de ce qu’ils subissent, c’est une excellente nouvelle. » Car effectivement, comme le rappelle la cofondatrice du collectif Fausse couche, vrai vécu, « La solitude et les réactions physiques, sont une réalité incompatible avec un retour au travail ».
Initié par la députée Modem Sandrine Josso, ce texte doit être désormais examiné au Sénat. Si le Sénat valide ce projet de loi, cet accompagnement prendra effet avant janvier 2024, promet le Gouvernement.
LR
Source: Lire L’Article Complet