Équipe de France de football féminin : Hervé Renard souhaite un meilleur accompagnement des joueuses-mères
“C’est indispensable de donner une structure aux joueuses qui ont des enfants en bas âge. La France est un peu en retard, il faut franchir ce pas”. Les mots sont forts, le message engagé.
Lors de la conférence de presse du 3 avril 2023 donnée en amont du match de préparation contre la Colombie qui aura lieu vendredi prochain, Hervé Renard, fraîchement nommé à la tête de l’équipe de France, a été questionné par un journaliste sur la présence dans la sélection d’Amel Majri. La joueuse de l’Olympique Lyonnais est en effet l’heureuse maman d’une petite Maryam, née en juillet 2022.
“Elle a une petite fille de 9 mois, il est difficile pour une maman de laisser son enfant très jeune à la maison, même si c’est son métier”, a ainsi commenté Hervé Renard.
Le football français à la traîne dans l’accompagnement des athlètes-mères
Il faut dire que la présence d’un nouveau-né dans le Château de Clairefontaine, célèbre centre d’entraînement des sélections nationales, est une première dans l’histoire.
“Aujourd’hui, dans les plus grandes sélections mondiales, il y a beaucoup de choses organisées pour les enfants. Il faut arriver à avoir une structure organisée avec une nounou, avec un espace pour que les enfants puissent s’amuser, jouer entre eux… Cela ne nuira pas au fonctionnement du groupe et psychologiquement, cela a une importance capitale”, a insisté Hervé Renard en rappelant une nouvelle fois, le retard important en France, dans l’accompagnement des athlètes-mères.
Sans compter que comme le souligne le sélectionneur, le fait de ne pas avoir à quitter son bébé pour des rassemblements en sélections, peut avoir un impact très positif sur l’engagement et les performances. “Pour être bien dans sa tête, performante, c’est important d’associer les deux. Il y a des progrès à faire au niveau de cette assistance, de cette organisation. On va réussir à faire ce que les États-Unis font. Peut-être qu’un jour on se retrouvera avec quatre ou cinq bambins avec nous, si c’est bien organisé, cela ne pose pas de problème”, a-t-il poursuivi.
Une déclaration engagée et importante pour faire avancer le combat
Cette prise de position a été saluée par les observateurs sur les réseaux sociaux, ainsi que par des personnalités engagées pour la reconnaissance de la matenrité chez les sportives. Ainsi Clarisse Agbégnénou, championne de judo et maman elle-aussi, a remercié chaleureusement le nouveau coach des Bleues. “Vous n’avez pas idée de l’importance de la pierre à l’édifice que vous venez d’apporter dans ce combat qui m’est cher !”, a-t-elle twitté.
Des images qui montrent que, même si les structures ne sont pas toujours en place, il est tout à fait possible de mener de front une carrière sportive et une vie de mère. D’où l’urgence de mettre en place des structures pour mieux accompagner les athlètes dans leur maternité.
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