ENTRETIEN. Dans son nouvel album Claudio Capéo reprend les tubes de la variété italienne

Pour son troisième album, il rend hommage à ses racines en revisitant des standards de la chanson italienne. Avant une tournée de petites salles.

Eros Ramazzotti, Paolo Conte ou encore Zucchero, Claudio Capéo reprend des standars de figures la chanson italienne dans son nouvel album.

Qu’est-ce qui vous a donné l’envie de cet album en italien ?

C’est ma culture. Mes parents, immigrés italiens, sont arrivés en France dans les années 1960. Durant toute ma jeunesse, j’ai été bercé par ces grandes voix italiennes… J’ai grandi, j’ai pris confiance en moi et je me suis dit pourquoi pas chanter en italien. Après le premier confinement, j’ai passé du temps en Italie. L’album s’est fait naturellement.

Comment avez-vous choisi ces reprises ?

Ce sont les chansons qu’on écoutait dans la voiture de mon père quand on partait en vacances dans le Molise, ou en Sicile chez ma mère. J’ai fouillé dans les K7 de mon père et j’ai réécouté ces standards. J’ai choisi les titres qui me touchent le plus et que je prends plaisir à chanter.

Parlez-vous italien couramment ?

Oui, même si je ne suis pas le plus fort (rires). J’ai grandi à Mulhouse. Enfant, j’allais à l’école française. Tous les mercredis, j’avais cours d’italien. J’ai appris les bases… Et à la maison, ça parlait italien. Surtout quand je faisais des grosses bêtises !

Il y a un duo avec Gianna Nannini, une star en Italie…

Je l’ai découverte à la fin des années 1980 avec son tube I Maschi. Pour les Italiens, c’est l’équivalent de Johnny chez nous. Une rockeuse qui remplit des stades ! On est très fiers qu’elle ait accepté de faire ce duo. Mon papa est un super fan. Alor, s pour la première fois de ma vie, j’ai demandé un autographe pour lui.

Cet album, très différent, ne risque pas de déstabiliser votre public ?

C’est un peu le but. On sait qu’on part sur un terrain loin d’être conquis d’avance mais on voulait s’éloigner un peu de l’univers des deux premiers albums, tout en restant nous-mêmes. On veut apporter un peu de bonheur et de dolce vita en cette période difficile.

Comment là vivez-vous cette période ?

C’est peut-être un mal pour un bien… Bien sûr, les concerts nous manquent mais en attendant, on travaille beaucoup, on répète chez moi dans le petit studio que je me suis créé lors du premier confinement. Et on espère revenir plus forts !

Ce nouvel album trouvera-t-il sa place sur scène ?

Oui ! On prépare un medley pour faire voyager le public. On en a besoin ! Cette nouvelle tournée passera par des petites salles (500 à 1 000 personnes) pour retrouver le plaisir de jouer, simplement.

La dolce vita dans les oreilles

Claudio Capéo a décidé de surprendre, avec Penso a te. Avec sa voix chaude et éraillée, il fait siens des tubes de la variété italienne (Eros Ramazzotti, Paolo Conte, Zucchero, Richard Cocciante, Lucio Battisti…) ou des classiques tels Nel blu dipinto di blu (Volare), Caruso et Come prima. On retrouve bien sûr sa patte dans les trois chansons originales de l’album. Coup de cœur pour la ballade Mamma… Le tout est chaleureux, original et plein de bonnes ondes…

(Penso a te, Jo & Co, 17 titres).

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