Endométriose, fausse couche, PMA : Carrefour met en place un congé spécial pour ses salariées concernées
C’est « un dispositif sans équivalent dans les entreprises françaises », selon Le Parisien, qui a révélé l’information, mardi 18 avril 2023. À partir de l’été 2023, le groupe de grande distribution, Carrefour, mettra en place un congé spécial pour ses salariées, atteintes d’endométriose, en parcours PMA ou après une interruption spontanée de grossesse.
« Pour faire progresser les droits des femmes et l’égalité au travail, nous avons décidé (…) d’accorder 12 journées d’absence aux femmes souffrant d’endométriose, soit un jour par mois », a déclaré Alexandre Bompard, PDG du groupe Carrefour, lors d’une conférence de presse, comme le relaye également France Info.
Pour bénéficier de ces jours d’absence, les femmes concernées devront présenter un certificat médical ou un document attestant de leur situation.
Trois jours de congés en cas de fausse couche, un pour la PMA
Mais ce congé spécial concernera aussi les salariées victimes d’une fausse couche (trois jours), ainsi que celles en parcours de PMA (une journée d’absence, après l’implantation de l’embryon).
Dans le détail, l’enseigne indique que les salariées qui souhaitent en bénéficier devront en informer leurs supérieurs. Cependant, « le motif de leur arrêt ne sera pas précisé dans les dossiers de l’entreprise pour préserver la vie privée ».
D’après le PDG du groupe, ces congés visent à faire « changer le quotidien de nos collègues pour que ces femmes puissent s’épanouir dans le travail sans craindre d’être ostracisées par leur santé« .
Un congé spécial, mais pas un congé menstruel
À ce jour, l’enseigne française n’a toutefois pas prévu d’instaurer un congé menstruel, qui est à différencier de ce congé spécial, qui ne s’adresse pas aux femmes ayant des règles douloureuses.
Quelques mois après l’adoption d’un tel dispositif par l’Espagne, seules quelques PME ont sauté le pas en France. Récemment, la mairie de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) est devenue la première collectivité territoriale à le mettre en place, pour ses agentes.
Des exceptions que certains députés écologistes aimeraient voir se muer en généralité. Ainsi, le 26 mai prochain, sera présentée, à l’Assemblée nationale, une proposition de loi pour mettre en place un congé menstruel en France.
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