Deux ans, l’âge du « non ! » Comment surmonter cette période sans (trop de) cris ?

Votre enfant a deux ans et commence à s’opposer à vous ? C’est le « Terrible Two », l’âge du « non » et des colères ! Voici quelques clés pour passer ce cap le plus sereinement possible

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Vous ne reconnaissez plus votre petit bout. Lui qui jusqu’ici n’était que sourires et obéissance est en train de se changer en furie. Il s’oppose à vous, dit « non » à tout bout de champ et fait des colères dignes des plus grands dramaturges… si possible dans des lieux publics !

La moindre contrariété déchaîne des cris et une réaction totalement disproportionnée : vous lui refusez un bonbon, vous lui proposez une balade, vous lui dites de monter dans sa poussette (et ça peut tout aussi bien être le contraire). Tout est prétexte aux hurlements, parfois agrémentés d’un enfant qui se roule par terre ou se débat.

Vous vous demandez si votre enfant va bien ? Rassurez-vous. La bonne nouvelle c’est que votre enfant va bien, il est « seulement » entré dans la période du non, la phase d’opposition, l’âge des deux ans. Une période pas forcément facile qu’il va vous falloir traverser ensemble. Ce sont souvent les premières confrontations de votre tout-petit avec vous…

Pourquoi ces colères ?

Votre enfant a découvert le pouvoir du « non », il en use et en abuse. Le plus souvent, ses colères sont liées à des frustrations. Vous lui dites « non » alors qu’il attendait un « oui », vous lui demandez d’interrompre son jeu pour venir manger, vous lui refusez quelque chose qui lui faisait envie. Il est incapable de gérer les émotions qui montent en lui et la crise éclate. Son cerveau n’est pas encore assez mature pour savoir gérer ses frustrations. La colère est le reflet d’un conflit qu’il ressent à l’intérieur de lui-même. Il est entré dans une phase de maturation psycho-physiologique normale.

De plus, votre enfant a grandi, il marche, il commence à parler et, de 18 mois à 3 ou 4 ans, il teste cette nouvelle autonomie et vous fait savoir qu’il devient grand. Outre-Atlantique, on l’appelle le « Terrible Two ». Courage, ça va passer, ce n’est qu’une mauvaise période à traverser. C’est aussi fréquemment l’âge auquel peut arriver un petit frère ou une petite sœur : beaucoup de bouleversements pour un si petit bout de chou !

En plus du « non », vous risquez d’entendre très souvent des « pas toi », des « moi tout seul ». Votre loulou refuse que vous lui donniez un coup de main pour s’habiller et veut choisir ses habits seul ? L’aider à passer cette phase, c’est l’aider à grandir. Apprenez à accepter ses colères et à y faire face.

A chaque âge ses colères

Autour de deux ans, la colère est liée à un sentiment de frustration. Elle est le reflet du sentiment d’impuissance de votre tout-petit qui ne parvient pas encore à identifier et exprimer ses émotions.

Vers 3 ans, votre enfant est désormais capable de se faire comprendre par la parole. La colère lui permet de capter l’attention de ses parents. Sa maturité affective étant encore balbutiante, cette colère lui permet d’exprimer des émotions qu’il ne peut comprendre et décrypter.

Entre 4 et 5 ans, votre enfant sait qu’il se met en colère et arrive à mieux la contrôler.

Que faire face à des colères d’enfant ?

Restez serein, même si c’est plus souvent facile à dire qu’à faire. Inutile de perdre confiance en vous ni de remettre en cause votre éducation.
Gardez à l’esprit que le petit enfant dispose de sa colère comme d‘un moyen pour protester et dire que quelque chose ne va pas en lui ou autour de lui.

Et pour éviter que votre enfant se mette en colère ?

  • Avant tout événement, expliquez-lui avant ce qui va se passer et comment ça va se passer.
  • ​Quand vous lui donnez des instructions, mettez-vous à sa hauteur, donnez UNE directive à la fois, demandez-lui s’il a compris ce que vous lui demandez et faites-lui redire avec ses mots à lui ce que vous attendez de lui.
  • ​Autant que possible, évitez les rapports de force. Si vous le pouvez, donnez-lui le choix : « Tu préfères rentrer à pied ou dans la poussette ?». Et si vous tenez absolument à ce qu’il soit dans la poussette, rusez en lui proposant « Tu préfères monter tout seul dans la poussette ou que ce soit moi qui t’y installe » ?
  • Prévenez-le de ce qui va se passer afin de ne pas le prendre au dépourvu : « Tu joues encore cinq minutes puis ce sera le moment de ranger et d’aller manger »

Le petit truc en plus

Votre enfant est un habitué des colères, c’est certainement qu’il a compris que ce mode de « communication » vous atteignait particulièrement. Profitez d’un moment de calme, à l’écart d’une de ses colères légendaires pour en parler avec lui. Utilisez un support pour qu’il comprenne qu’il n’est pas le seul, que cela arrive à de nombreux enfants. Comprendre ce qui se passe en lui avant, pendant et après la colère peut également l’aider à être rassuré et donc à se contrôler.

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Vous êtes exténué par les colères de votre enfant ? Nos petits truc

  • Quand votre enfant hurle, murmurez-lui un secret à l’oreille. Il va baisser le ton et se calmer pour écouter ce que vous avez à lui dire… dites-lui tout bas que vous comprenez pourquoi il fait une colère et proposez-lui une activité afin de faire diversion.
  • Il veut taper, se battre, se défouler ? Autorisez-le à le faire, dans sa chambre, sur une peluche.
  • ​Essayez la technique du minuteur : Donnez un temps à l’enfant pour se calmer. Programmez le minuteur sur 5 minutes, placez-le à côté de votre petit diablotin et prévenez le qu’il a le droit de continuer sa colère jusqu’à ce que ça sonne. Il y a de fortes chances pour qu’il cesse sa colère bien avant la fin du temps réglementaire.
  • ​​Utilisez l’humour, à condition toutefois de ne pas être blessant envers l’enfant.
  • Apprenez à céder sur ce qui n’est pas essentiel : pas question de traverser lorsque le bonhomme est rouge ou d’aller à l’école en pyjama mais oui, on peut accepter de passer par le parc pour rentrer s’il ou elle préfère, ou de mettre une jupe s’il n’y a pas sport aujourd’hui.

Après la colère

Sachez faire la paix. La colère a été violente et il a du mal à s’en remettre, il hoquette et sanglote ? Rassurez-le par des mots et des gestes, câlinez-le, et dites-lui votre amour indéfectible qu’il peut craindre d’avoir perdu par son comportement.

Vous pouvez lui redire que vous réprouvez ses crises mais pensez à toujours lui rappeler vos sentiments une fois la tension retombée.

Avec beaucoup d’attention, d’amour et de patience, vous passerez haut la main à travers cette période de construction de votre enfant.

Si malgré tous vos efforts, les colères ne cessent pas, cherchez les causes de ces colères à répétition : mal-être, arrivée d’un petit frère, séparation, déménagement… n’hésitez pas à vous faire aider par un psychologue. Quelques séances suffisent souvent à régler le problème et à apaiser l’enfant… et la famille.

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