Covid-19 : une partie de la population pourrait être immunisée sans avoir été en contact avec le virus
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Des chercheurs américains ont récemment publié une étude sur l’immunisation contre le coronavirus. D’après leurs résultats, de nombreux individus seraient déjà protégés contre le virus sans jamais l’avoir contracté.
Depuis la fin du confinement, le 11 mai dernier, le nombre de patients atteints de coronavirus et placés en réanimation diminue. Quant aux cas confirmés, ils connaissent également une forte baisse. Pour Laurent Toubiana, épidémiologiste et chercheur à l’Inserm, le Covid-19 pourrait être en train de disparaître : « Une partie non négligeable de la population pourrait ne pas être sensible au coronavirus, parce que des anticorps non-spécifiques de ce virus peuvent l’arrêter. La vague épidémique est passée et elle a contaminé tout le monde, mais elle ne repassera pas, car toutes les personnes qui devaient l’être ont déjà été touchées. L’épidémie touche donc à sa fin », a t-il expliqué à l‘Agence France-Presse (AFP).
Pour l’épidémiologiste, de nombreuses personnes seraient donc immunisées contre le coronavirus sans jamais l’avoir attrapé. Cette question a également été soulevée par des chercheurs américains dans une étude publiée dans la revue Cell. Ils ont estimé qu’environ 40 à 60 % de la population serait immunisée contre le Covid-19.
Coronavirus : une immunité causée par d’autres maladies bénignes
Selon les scientifiques du Center for Infectious Disease and Vaccine Research et de l’université de San Diego, il est essentiel de mesurer l’immunité pour comprendre le virus et développer le plus rapidement possible un vaccin.
Dans leurs recherches, les spécialistes ont donc isolé deux types de cellules immunitaires : les T CD4+ et CD8+, des globules blancs qui protègent l’organisme face aux agressions infectieuses. Ces lymphocytes ont été prélevés dans des échantillons sanguins de vingt adultes ayant contracté le Covid-19. Les sujets ont testés 20 à 35 jours après l’apparition des premiers symptômes. Les résultats ont démontré que les patients ont développé des anticorps contre le coronavirus.
Des résultats encore incertains
Pour compléter leurs travaux, les auteurs de l’étude ont également analysé le sang de donneurs américains collecté entre 2015 et 2018. Ces tests ont démontré que les cellules CD4+ ont aussi été réactives contre le coronavirus alors qu’elles ne l’ont jamais contracté. D’après les scientifiques, ce phénomène s’expliquerait par une immunité croisée. Après avoir développé une maladie bénigne, l’organisme produirait des anticorps pour se protéger d’un autre agent infectieux similaire génétiquement au coronavirus.
Cependant, pour le responsable de l’unité des infections respiratoires de Santé Publique France, Daniel Lévy-Bruhl, ces résultats restent encore incertains. Il préconise de prendre du recul sur cette étude et juge « prématuré de fonder un espoir sur une immunité croisée ».
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