Covid-19 : une campagne de vaccination en trois étapes

Le ministre de la Santé Olivier Véran a détaillé la stratégie de vaccination de la France. commencera début 2021.

Après le Royaume-Uni, c’est au tour de la France de présenter son plan de bataille. Olivier Véran, ministre de la Santé, a annoncé jeudi 3 décembre vouloir progressivement vacciner toute la population française courant 2021, en commençant par les publics les plus vulnérables.

Janvier : les Ehpad et les professionnels de santé « à risque » 

Le gouvernement suit les recommandations de la Haute autorité de santé (HAS), qui a préconisé lundi que les personnes âgées résidant dans les maisons de retraite soient les premières vaccinées, parce qu’elles cumulent les risques à cause de leur âge et de la vie en collectivité.

Cette première phase commencera « début janvier 2021 (…) moment auquel nous devrions disposer des premiers vaccins autorisés, si tout se passe bien, dans un nombre encore limité de doses », a précisé Olivier Véran. Cette phase concernera aussi « les professionnels de santé à risque exerçant dans ces établissements ». Au total, un million de personnes.

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À partir de février, les personnes âgées

Cette deuxième étape devrait avoir lieu entre février et mars 2021. Elle concerne 14 millions de personnes : dans l’ordre, les personnes âgées de 75 ans et plus, puis celles de 65 ans et plus et les professionnels de santé et médico-sociaux vulnérables en raison de leur âge ou de leur santé.  

À partir de mars, une troisième phase avec différentes étapes 

Après ces deux premières phases de vaccination vient « le temps de la vaccination de masse ».  Mais là encore, il y aura des publics prioritaires : les personnes âgées de 50 à 64 ans, « les professionnels des secteurs essentiels au fonctionnement du pays en période épidémique » (sécurité, éducation, alimentation), les personnes vulnérables et précaires et ceux qui les prennent en charge, « les personnes qui vivent dans des hébergements confinés ou des lieux clos », a expliqué Olivier Véran.

Ensuite, sera concerné « le reste de la population majeure ». Les mineurs ne font pas l’objet de recommandations car les études cliniques les plus avancées n’ont pas inclus cette population. 

Tout comme la Grande-Bretagne, le premier vaccin attendu en France est celui développé par le tandem américano-allemand Pfizer/BioNTech. Le vaccin suscite grand intérêt car, selon les chiffres publiés le 30 novembre par l’institut Pasteur, 11,3 % de la population métropolitaine a été infectés par le Covid-19, bien loin du seuils des 60% – 70%  requis par l’OMS pour développer une immunité collective.

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