Covid-19 : Olivier Véran s'excuse pour la pénurie de masques pendant la crise sanitaire
C’est un récit qu’il aurait commencé à écrire le soir du premier confinement, dit-il. Olivier Véran, ancien ministre de la Santé en plein Covid-19 et actuel porte-parole du gouvernement publie un livre ce jeudi 8 septembre 2022.
Dans Par-delà les vagues (Éd. Robert Laffont) l’homme politique évoque la pandémie et les reproches faits au gouvernement d’Emmanuel Macron en terme de logistique et de gestion de la crises sanitaire.
Olivier Véran reconnaît une erreur
Pas question de se « justifier », assure-t-il dans une interview donnée au Parisien le 7 septembre. « Plutôt de faire montre de transparence à travers le récit des coulisses de cette crise », selon Olivier Véran.
Comme il l’explique dans le quotidien, l’ancien ministre fait pourtant son mea culpa, notamment sur la pénurie de masques qui a touché le pays. Il dit ainsi vouloir « présenter ses excuses », reconnaissant : « Une partie de l’opinion nous a reproché d’avoir sciemment menti sur les masques, pour cacher la pénurie. Ce n’est pas le cas. La vérité, c’est que, sur les masques, nous nous sommes trompés, ni plus ni moins. Nous, l’Organisation mondiale de la Santé, les autorités sanitaires internationales. »
Olivier Véran confie également « qu’avec le recul » des mesures imposées par le gouvernement français pouvaient paraître absurdes. Comme « quand on rouvre les terrasses de restaurant en exigeant des bacs à fleurs ou des panneaux de plexi pour séparer les tables », admet-il.
À la limite du burn-out
L’ancien ministre se montre également très critique envers le professeur marseillais Didier Raoult, figure d’une défiance envers le gouvernement face au Covid-19 et des réseaux complotistes, qui prétendait guérir le virus à l’aide de l’hydroxychloroquine, un antipaludéen. L’homme politique le décrit ainsi comme « un MacGyver déguisé en chaman, auréolé d’une grande carrière et qui disait avoir trouvé le remède miracle. Comme le docteur Doxey dans Lucky Luke, qui vendait son élixir de village en village en disant qu’il allait tout guérir ».
Enfin, Olivier Véran raconte comment ces deux années intenses et de stress l’ont éreinté, tandis qu’il dormait « trois heures par nuit », à quelques mètres de son bureau dans son appartement de fonction, « pratique », souligne-t-il. « J’ai touché du doigt le burn-out, je crois. Un matin, vers la fin de la première vague, entre un Conseil de défense et un Conseil des ministres, dans le parc de l’Élysée. J’ai eu des vertiges, de profondes nausées, les jambes qui flagellent. » décrit l’ancien ministre.
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