Covid-19 : les régles de distanciation seraient "obsolètes" selon une étude

La distanciation physique fait partie des gestes barrières importants à respecter pour se protéger de la Covid-19, « mais il n’est pas clair de savoir à quelle distance et pendant combien de temps le contact est sûr dans différents contextes », estiment des chercheurs dans leur étude publiée par le British Medical Journal

D’après eux, « les règles qui stipulent une seule distance physique spécifique (1 ou 2 mètres) entre les individus pour réduire la transmission du SRAS-CoV-2, le virus responsable de la Covid-19, sont basées sur une notion obsolète et dichotomique de la taille des gouttelettes respiratoires. » 

Des distances à adapter en fonction de différents facteurs 

À la place de distances fixes et uniques, ces derniers proposent des règles qui dépendraient de plusieurs facteurs tels que l’espace (clos ou extérieur) ; la ventilation (bonne ou mauvaise) ; le port ou non du masque ; le temps et la nature des interactions. 

« Cela offrirait une plus grande protection dans les contextes à risque élevé, mais également une plus grande liberté dans les contextes à faible risque, permettant potentiellement un retour à la normalité dans certains aspects de la vie sociale et économique », soulignent les auteurs, qui ont mis au point un guide (sous la forme d’un tableau), en se basant sur une distanciation de 2m.

« Ces estimations s’appliquent lorsque tout le monde est asymptomatique, précisent-ils. Les niveaux de risque de ce tableau sont relatifs et non absolus, en particulier en ce qui concerne les seuils de temps et d’occupation, et ils n’incluent pas de facteurs supplémentaires tels que la vulnérabilité des individus à l’infection, le niveau d’excrétion d’une personne infectée, les schémas de circulation de l’air à l’intérieur et où quelqu’un est placé par rapport à la personne infectée. L’humidité peut également être importante, mais cela n’a pas encore été rigoureusement établi. »

Aussi, les coureurs produisent « des exhalaisons violentes » qui nécessiteraient de prendre une distanciation supplémentaire. « Cependant, les gouttelettes respiratoires ont tendance à être plus rapidement diluées dans un cadre extérieur bien aéré, ce qui réduit le risque de transmission », précise l’étude. Une conclusion qui, on l’imagine, ne serait sans doute pas validée dans le cadre d’une course sur un tapis au sein d’une salle de sport, un lieu clos dans lequel les règles de distanciation sont difficilement applicables (et souvent peu respectées par ses adhérents). 

D’où la nécessité de réaliser des travaux supplémentaires préviennent Nicholas R Jones et ses collègues.

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