Coup de blues : une fausse dépression à prendre au sérieux

Le coup de blues est une forme de déprime qui se manifeste sous différentes manières. Mieux vaut pas le laisser traîner…

Avec Dr Christine Mirabel-Sarron, psychiatre

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Une grosse fatigue qui dure ou une fatigue chronique liée à une maladie. Un pessimisme, un trait de caractère qui en général a tendance à empirer avec l’âge. Ou une baisse de moral liée à un événement transitoire : situation familiale difficile, vie de couple perturbée, soucis professionnels des enfants, problèmes avec les petits-enfants. De nombreuses raisons peuvent mener au coup de blues.

Quels risques si on ne fait rien ?

Un spleen passager ou un passage à vide peut se muer en grosse déprime voire en dépression si on laisse la tristesse prendre le dessus et si on choisit de rester replié sur soi-même.

Coups de blues : comment aller mieux ?

L’activité physique contribue à lutter contre une baisse de moral passagère. La recherche a démontré que cela « réveille » nos hormones du bonheur, ces substances anti-déprime au plus bas durant les mois d’hiver. Marcher une demi-heure durant la pause de midi stimule la sécrétion de la sérotonine qui a besoin de la lumière du jour pour être synthétisée. Ce neurotransmetteur favorise le sommeil, réduit l’émotivité, l’agressivité, les fringales… et remonte le moral ! Sortir avec ses amis, voir une expo ou un film drôle permettent également de chasser ses idées sombres.

Les plantes telles que griffonia simplicifolia ou le millepertuis viennent à la rescousse. Leur intérêt a été reconnu par l’OMS dans le traitement des dépressions légères à modérées. Demandez toutefois conseil à votre pharmacien, notamment pour le millepertuis qui peut interagir avec d’autres médicaments.

L’assiette anti-blues doit se composer d’aliments bonne humeur, riches en oméga-3 (poissons gras, huile de noix, de colza, graines de chia) et en glucides complexes (pain complet, céréales complètes) régulateurs de l’humeur.

La pensée positive, ça marche ! Le principe : travailler son optimisme, sa façon de percevoir les événements vécus de façon moins négative, se persuader de ses propres forces, avoir plus confiance en soi, sourire à tous les petits bonheurs. Cela est loin d’être inné et demande un peu de temps, mais le simple fait d’y croire booste déjà le moral !

Merci au Dr Christine Mirabel-Sarron, psychiatre, auteur de La Dépression, comment en sortir (éd. Odile Jacob), et à Dr Jean-Luc Ducher, psychiatre, auteur de Vaincre son anxiété par soi-même (éd. Odile Jacob).

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