Cosmétiques : encore trop de substances toxiques selon « 60 millions de consommateurs »
Du gel douche au fond de teint en passant par la crème pour le visage, le magazine alerte sur la toxicité des cosmétiques. La méthodologie est critiquée par les professionnels de la beauté.
Le magazine « 60 millions de consommateurs » a analysé près de 160 produits cosmétiques pour son dernier numéro « La crème des cosmétiques : comment choisir les plus sûrs » sorti ce jeudi 10 décembre. Seulement moins d’un tiers serait considéré sans produits toxiques selon le hors-série. Parmi les mauvais élèves, il range les gels et crèmes de douche, les dentifrices (dans certaines pâtes, on trouverait des métaux lourds tels que l’étain ou le zinc), les baumes à lèvres, les crèmes pour le visage ainsi que les fonds de teint. Dans la sélection, on trouverait ainsi de nombreux allergènes ainsi que dix perturbateurs endocriniens suspectés mais pas interdits dans les cosmétiques pour le moment (parmi lesquels le propylparaben ou le méthylparaben). Le magazine décrypte également la nouvelle tendance des cosmétiques solides. Si la rédaction note les nombreux avantages de ces nouveaux produits économiques et écologiques, elle pointe du doigt le niveau d’irritabilité, notamment pour les peaux sensibles et estime qu’il reste beaucoup de progrès à faire tant sur la confortabilité que sur la performance.
Ce qui est mis en lumière en revanche dans ce numéro spécial, c’est bien l’accélération des tendances beauté que nous avions constatée dans notre enquête sur l’impact du coronavirus sur le monde de la cosmétique. Plus de naturalité avec des ingrédients green, moins de produits de beauté chimiques avec le boom du DIY (do it yourself) avec des soins faits maison… Des phénomènes qui sont définitivement là pour rester.
Une méthodologie qui divise
Pour noter les produits de beauté, « 60 millions de consommateurs » a utilisé une méthodologie expliquée en détail au début du numéro spécial : « nous avons passé au crible chacune des substances présentes dans la liste des ingrédients et regardé si elle comportait un danger scientifiquement documenté ». Face à cette pratique, la FEBEA (Fédération des Entreprises de la Beauté) dénonce une méthodologie approximative et anxiogène. Dans un communiqué de presse, le président Patrick O’Quin explique : « Il est parfaitement légitime que les associations de consommateurs souhaitent décrypter et/ou tester les produits de grande consommation, comme les produits cosmétiques. En revanche, une fois de plus, l’objectif ici n’est pas tant d’informer que d’inquiéter le consommateur avec des notations peu lisibles et très anxiogènes. Par ailleurs, à aucun moment l’efficacité d’un produit n’est prise en compte. » La FEBEA rappelle également que « tous les produits cosmétiques vendus en France respectent la réglementation cosmétique européenne, qui est la plus stricte au monde. » Un constat alarmant à relativiser ?
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