Comment influez-vous sur le développement du cerveau de votre enfant ?

Les neurosciences affectives et sociales (NAS) nous renseignent aujourd’hui sur les capacités d’apprentissage des ados. Elles nous donnent aussi des pistes simples pour développer harmonieusement leur cerveau. Entretien avec la pédiatre Catherine Gueguen, l’une des spécialistes de cette nouvelle science, souvent confondue avec les neurosciences pures et dures.

Quelle est la différence entre les NAS et les neurosciences ?

Catherine Gueguen – Les neurosciences sont à proprement parler l’étude scientifique du cerveau et du système nerveux. D’abord se sont développées les neurosciences cognitives. Elles analysent des mécanismes cérébraux intellectuels comme l’attention, la mémoire ou le langage. Mais depuis quinze ans environ, des chercheurs ont découvert qu’une grande partie du cerveau était aussi dévolue aux émotions, aux sentiments et aux relations. Ainsi sont nées les neurosciences affectives et sociales (NAS), qui, elles, analysent le « cerveau émotionnel et social ».

En quoi les NAS nous renseignent-elles sur le développement de l’intelligence des ados ?

Catherine Gueguen –

Ce sont les émotions qui agissent, mais comment ?

Catherine Gueguen –

Donc, il vaut mieux la carotte que le bâton ?

Catherine Gueguen –

Quel sera le meilleur « outil » pour leur apprendre à apprendre ?

Catherine Gueguen –

* Nouveau diplôme universitaire Sorbonne UniversitéLa Pitié-Salpêtrière « Accompagnement de la parentalité».

Ils sont sourds à nos critiques 

Un groupe de chercheurs américains* a analysé le cerveau de trente-deux adolescents, filles et garçons de 14 ans en moyenne, pendant qu’ils écoutaient un enregistrement audio de leur mère en train de parler de la vie quotidienne, des courses, mais aussi de critiquer leurs comportements (« Tu ne ranges pas tes chaussures, ta chambre», etc.) En réaction, leur «cerveau émotionnel» –en particulier les zones de l’hippocampe et de l’amygdale, qui mobilisent les émotions négatives– s’est réveillé plus encore, aux dépens du «cerveau social», en baisse de régime. Conclusion des chercheurs : « Les jeunes répondent aux critiques maternelles avec une réactivité émotionnelle intense mais un contrôle cognitif diminué… Les critiques des parents sont associées chez les adolescents à des réponses négatives intenses et des difficultés à contrôler ces émotions négatives. » Tout l’art sera de poser un cadre ferme, mais bienveillant.

* Etude publiée dans Social Cognitive and Affective Neuroscience, juillet 2015.

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