Collégienne retrouvée morte en Saône-et-Loire : son petit-ami avoue l’avoir poignardée

« Les violences dans le couple n’ont pas d’âges », rappelle le collectif #NousToutes, jeudi 9 juin 2022, juste après que l’Agence France-Presse (AFP) ait appris, d’une source proche de l’enquête, que le corps inanimé d’une adolescente de 14 ans a été retrouvé ce même jeudi tôt le matin, à 6h40, derrière son ancienne école primaire à Clessé, un village de 800 habitants près de Mâcon (Saône-et-Loire).

Les aveux du petit-ami interpellé

En début d’après-midi, la gendarmerie a annoncé que le petit-ami de la jeune victime, lardée de coups de couteau, a été interpellé à son établissement scolaire puis placé en garde à vue, trois heures après la découverte du cadavre.

Après quelques heures d’interrogatoire, le garçon, lui aussi âgé de 14 ans, a avoué avoir poignardé sa copine.

« Ses déclarations confirment qu’il a commis les faits d’homicide volontaire », a annoncé Éric Jallet, procureur de la République de Mâcon, lors d’une conférence de presse organisée ce 9 juin en fin d’après-midi, et diffusée par BFMTV.

La victime poignardée

« Il reconnaît avoir, comme à son habitude depuis quelques jours, convenu d’un rendez-vous avec la jeune fille, qu’il s’était muni d’un couteau, placé dans sa manche, et après avoir discuté quelques instants avec elle, il lui avait porté trois coups de couteau au niveau du cou », détaille le magistrat.

Ce dernier ajoute que l’élève de quatrième « avait tenté de fuir », mais son petit-ami « l’avait rattrapée, avait tenté de l’étrangler et avait porté à nouveau des coups de couteau, laissant [l’arme] sur place et rentrant chez lui ».

« Assassinat avec préméditation »

Entendus dans le cadre de cette enquête pour « assassinat avec préméditation », les amis du principal suspect ont expliqué aux policiers  que ce dernier « avait eu par le passé des paroles inquiétantes, évoquant le fait de vouloir tuer quelqu’un, et notamment sa petite copine ».

Le mobile de tueur présumé, qui n’a pas d’antécédent judiciaire, demeure incertain : « Il pensait vouloir tuer, sans donner plus d’explications », pointe le procureur de la République de Mâcon. Il indique aussi que « lui-même avait été victime de violences de la part de son père en janvier ». 

Selon les premières informations recoupées par les enquêteurs, dont les témoignages des amis de la jeune victime, les deux adolescents avaient rompu une première fois, à la demande du jeune homme. Puis avaient repris leur relation le 25 mars 2022, mais celle-ci s’était de nouveau terminée. Au moment des faits, ils étaient de nouveau en couple et se retrouvaient, depuis le début de la semaine, la nuit, dans le village de Clessé.

Au collège de la victime, une cellule psychologique a été mise en place pour les élèves et les enseignants.

Selon le décompte du collectif NousToutes, il s’agit du 56ème féminicide depuis le début de l’année 2022.

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