Choc anaphylactique : quels sont les premiers symptômes et comment réagir ?
Considéré comme une urgence médicale, le choc anaphylactique est une réaction allergique sévère pouvant conduire au décès du patient. Différents facteurs allergènes peuvent le provoquer. On fait le point sur les causes, les symptômes et les traitements.
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Le choc anaphylactique est la manifestation la plus sévère d’une réaction allergique. Également appelée anaphylaxie, cette urgence médicale concerne près de 5% des allergies selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Il est nécessaire d’intervenir rapidement, car cette forme d’allergie est violente et très rapide. Dans les cas les plus graves, le patient peut décéder.
Différentes causes peuvent être responsables d’un choc anaphylactique. Dans 60% des cas, les aliments sont à l’origine d’une anaphylaxie. Les allergènes les plus fréquents proviennent du lait de vache ou de chèvre, des œufs, du sésame, des crustacés, des poissons, des fruits à coque et du kiwi. Ce phénomène peut également survenir lors d’une allergie médicamenteuse, au latex et à la piqûre d’un hyménoptère (guêpes, abeilles, frelons). La réaction allergique se produit généralement cinq à vingt minutes après le contact avec le facteur allergisant.
Certains vaccins peuvent également provoquer une anaphylaxie. D’après l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm), de rares cas de réactions anaphylactiques ont été recensés après l’injection du vaccin à ARN messager Pfizer/BioNTech.
Quels sont les symptômes du choc anaphylactique ?
L’anaphylaxie se manifeste généralement par un malaise du patient après l’ingestion d’un aliment, une piqûre d’insecte ou la prise d’un médicament. Plusieurs symptômes peuvent être liés à un choc anaphylactique. On retrouve notamment :
- des symptômes respiratoires
Le patient peut être touché par des difficultés respiratoires et des sifflements qui sont causés par un gonflement au niveau de la gorge et des voies respiratoires. Il peut également avoir de l’asthme et des écoulements nasaux.
- des symptômes cardiaques
La réaction allergique peut se manifester par une accélération du rythme cardiaque, une baisse de la tension artérielle et une tachycardie.
- des symptômes cutanés
Des démangeaisons et une urticaire géante peuvent survenir chez la personne touchée par un choc anaphylactique.
- des symptômes digestifs
Le patient peut souffrir de vomissements, de nausées, de diarrhées et de douleurs abdominales.
L’anaphylaxie peut également provoquer une somnolence, un évanouissement, un arrêt respiratoire et une perte de conscience chez l’allergique.
Selon l’Association française pour la prévention des allergies, un œdème de Quincke peut également être un des symptômes liés à un choc anaphylactique. Ce phénomène se traduit par un gonflement rapide de la peau et des muqueuses situées au niveau de la tête et du cou. L’association apporte cependant une précision : « Il faut savoir qu’un œdème de Quincke ne signifie pas obligatoirement une asphyxie. Mais comme il se présente rarement de façon isolée, il est accompagné d’autres symptômes : urticaire, asthme ou autres. Il faut rester vigilant, car une aggravation secondaire peut toujours atteindre la glotte et provoquer l’asphyxie, et constitue également le premier symptôme d’un choc anaphylactique. » Différents signes peuvent alerter sur un œdème de Quincke sévère. Il peut notamment entraîner une voix grave, une gêne respiratoire et une salivation importante.
Que faut-il faire en cas d’anaphylaxie ?
En cas de suspicion ou de choc anaphylactique, il est nécessaire d’appeler le SAMU (15) ou les pompiers (18) afin de prendre rapidement en charge le patient. Le seul traitement pour stopper l’allergie est l’adrénaline qui se présente souvent sous forme de stylo auto-injecteur. Il est conseillé à un allergique susceptible de faire une anaphylaxie d’avoir toujours de l’adrénaline injectable à portée de main. L’allergologue peut également prescrire des médicaments à ingérer comme des antihistaminiques, des corticoïdes ou un bronchodilatateur, un aérosol à inhaler.
Dans une grande majorité des cas, une seule injection d’adrénaline permet de calmer la réaction allergique sévère. Il est parfois nécessaire d’injecter une deuxième dose à un patient dix à quinze minutes après la première administration.
Choc anaphylactique : peut-on prévenir l’anaphylaxie ?
Après un premier choc anaphylactique, le patient doit subir plusieurs tests afin de déterminer son origine. Des examens médicaux et un interrogatoire sont généralement effectués afin de distinguer le facteur allergisant. Une allergie alimentaire est plus difficile à détecter qu’une allergie médicamenteuse ou due à une piqûre d’insecte. En cause ? De nombreux aliments peuvent être suspectés en cas de réaction allergique.
Une fois l’allergène identifié, les professionnels de santé recommandent un simple évitement afin de prévenir une récidive. Par mesure de précaution, le patient doit également toujours avoir de l’adrénaline auto-injectable avec lui.
Sources : Inserm, l’Association française pour la prévention des allergies et le Manuel MSD
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