Ces raisons pour lesquelles vous avez mal au dos au réveil

  • Mal de dos : et si c’était une maladie inflammatoire ?
  • Le manque d’activité physique peut causer des maux de dos
  • Maux de dos : la faute à une mauvaise posture de sommeil ?
  • Et si votre oreiller était inadapté ?

Se réveiller n’est pas toujours une partie de plaisir.

On accuse facilement sa literie – trop dure ou trop molle – d’être à l’origine des maux de dos au réveil, « mais elle n’est en réalité que rarement le principal responsable de ces symptômes, explique Charlène Chéron, chiroprateure et chercheuse, membre de l’association française de chiropraxie (AFC). Dans la grande majorité des cas, les douleurs sont d’origine mécanique chez les personnes jeunes, suite à des activités physiques inadaptées aux capacités de son corps, ou proviennent de l’arthrose chez les séniors ».

Mal de dos : et si c’était une maladie inflammatoire ?

Un mal de dos qui se manifeste dès 5 h du matin peut être révélateur d’un rhumatisme inflammatoire au niveau de la colonne vertébrale et/ou du bassin, comme la spondylarthrite ankylosante. « Cette maladie rare (moins de 1% de la population) apparaît généralement avant l’âge de 40 ans, soutient le Pr Laure Gossec, rhumatologue à l’hôpital La Pitié-Salpêtrière. Les douleurs sont souvent associées à des raideurs. Elles empirent au repos, persistent au moins une demi-heure au réveil et s’améliorent après le lever, contrairement aux maux de dos mécaniques ».

Les douleurs d’arthrose vertébrale, issue de l’usure des cartilages entre les vertèbres, surviennent généralement bien après 40 ans. Elles tendent à s’accentuer pendant les périodes d’immobilité prolongée, donc sont particulièrement présentes le matin au réveil.

« Des douleurs lombaires persistantes ne doivent pas être négligées, alerte le Dr Hélène Gaumerais, médecin du sport aux Thermes Marins de Saint-Malo. Dans des contextes particuliers (ostéoporose, prise de corticoïdes, perte de poids, fièvre), elles peuvent signaler la présence d’une fracture, d’un cancer ou d’une infection ».

En cas de doute, parlez-en à votre médecin traitant afin qu’il envisage une exploration plus poussée (prise de sang, radios…).

Le manque d’activité physique peut causer des maux de dos

De mauvaises habitudes de vie sont une source fréquente de maux de dos à distance, le lendemain matin. « Une sédentarité excessive peut générer des lombalgies au réveil, estime le Dr Hélène Gaumerais. De plus, le stress et l’anxiété augmente les douleurs », d’où l’intérêt de recourir à des techniques antistress (méditation, soins de thalassothérapie…).

Rester des heures assis devant son ordinateur et passer ses soirées avachi sur un canapé n’est en effet pas propice à un dos en bonne santé. « Cela crée en effet des tensions, un déséquilibre de la colonne vertébrale et une diminution progressive du tonus musculaire, souligne Charlène Chéron. Si la douleur est récente, consultez un thérapeute manuel – kiné, chiropracteur, ostéopathe – pour dissiper les crispations et retrouver de la mobilité ».

Durant la journée, n’hésitez pas à vous lever toutes les 30 minutes pour vous étirer le dos et marcher quelques pas. « Et pour y remédier sur le long terme, il faut renforcer son dos en pratiquant une activité physique régulière. Des exercices de gainage, des squats, de la natation et des étirements (stretching, yoga…) sont particulièrement indiqués », ajoute la chiropracteure.

À l’inverse, un excès d’exercice physique peut également générer des dorsalgies matinales si le sport pratiqué la veille était trop intense. Ne négligez pas l’échauffement et les étirements à la fin de chaque séance pour prévenir ces désagréments. 

Maux de dos : la faute à une mauvaise posture de sommeil ?

« Les études scientifiques montrent peu de liens entre la position de sommeil et le mal de dos au réveil », précise Charlène Chéron, mais une posture inadéquate constitue vraisemblablement un facteur aggravant. Dormir sur le ventre est en effet susceptible d’accentuer à outrance la cambrure, ce qui peut accroître la pression sur les lombaires.

Si on n’arrive pas à s’endormir autrement, glisser un petit coussin sous son ventre peut constituer une bonne option. Déconseillé tout de même aux personnes qui souffrent des cervicales dans la mesure où le cou est forcément soumis à une torsion sur la droite ou la gauche afin de pouvoir respirer.

Les positions les moins à risques : sur le dos ou sur le côté, avec un oreiller placé entre les genoux pour conserver le dos droit et éviter la bascule du bassin.

Et si votre oreiller était inadapté ?

L’épaisseur de l’oreiller est essentielle pour garantir un bon alignement entre la tête, la nuque et le dos pendant la nuit. Le choix dépend non seulement de votre position de sommeil mais aussi de votre morphologie. L’idéal est d’opter pour un oreiller rectangulaire – et non carré – afin que les épaules ne reposent pas dessus.

Les personnes qui dorment sur le dos ont intérêt à miser sur un oreiller peu épais (environ 11 cm d’épaisseur) afin que leur tête ne bascule ni en avant ni en arrière.

Celles qui sommeillent sur le ventre doivent choisir un oreiller plus fin pour réduire les torsions et les compressions vertébrales.

Enfin, celles qui dorment sur le côté ont avantage à se tourner vers un oreiller épais (au moins 12 cm de haut) afin de combler l’espace entre la l’épaule et la tête. Misez sur un modèle souple si votre carrure est étroite et sur un modèle ferme si votre carrure est plus large.

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