Cancer du poumon : des chercheurs créent "un système de prédiction du risque" pour prévenir la maladie chez les non-fumeuses
Une étude publiée en janvier 2022 révèle qu’entre 2000 et 2020, la proportion de femmes touchées par un cancer du poumon a “considérablement augmenté”, passant de 16 à 34,6%.
Mais une équipe de chercheurs du Henan Cancer Hospital (Chine) a argué que ce type de cancer ne serait « attribuable au tabac que dans 53% des cas », lors de la conférence mondiale de l’Association internationale pour l’étude du cancer du poumon, qui s’est tenue du 9 au 10 août 2022 à Singapour.
Ces derniers ont présenté un « nouveau modèle statistique destinée aux non-fumeuses », comme l’indique Santé Magazine, citant une dépêche d’Eureka Alert. L’idée étant de prévoir ou non, le développement d’un futur cancer chez ces femmes, au regard de facteurs de risque tels que l’âge, la ménopause ou les antécédents familiaux.
Cancer du poumon : prendre en compte des facteurs de risque différents chez les femmes non-fumeuses
« Tabagisme passif, exposition au radon, à l’amiante ou à la pollution extérieure »… Cancer Environnement liste plusieurs facteurs de risque connus du cancer du poumon, chez les femmes malades et non-fumeuses. Ce à quoi l’équipe du Henan Cancer Hospital ajoutent d’autres variables.
Dans le cadre du Programme de dépistage du cancer en Chine urbaine (CanSPUC), les chercheurs ont examiné les données de 151 834 patientes de la province chinoise du Henan, entre octobre 2013 et octobre 2019, comme le précise Eureka Alert.
« L’âge, les antécédents de maladie respiratoire chronique, les antécédents familiaux de cancer du poumon (au 1er degré), la ménopause et les antécédents de maladies bénignes du sein », doivent être considérés comme des facteurs de risque chez les femmes non-fumeuses, selon les scientifiques.
Un outil novateur pour prévenir la maladie
Prenant en compte ces variables, les scientifiques ont pu mettre en place des nomogrammes, « des graphiques visant à prédire le cancer sur un an, trois et cinq, en fonction des facteurs de risques ».
“Nous avons développé et validé un modèle de risque de cancer du poumon simple et non invasif chez les femmes non-fumeuses qui peut être appliqué pour identifier et trier les patientes à haut risque de développer un cancer du poumon”, a rapporté le Dr Lanwei Guo, co-auteur de l’étude, lors de la conférence, comme le rapporte Santé Magazine.
Ce modèle mathématique innovant doit encore être validé par la communauté scientifique, mais s’il se révèle pertinent, une avancée dans le dépistage précoce du cancer du poumon serait marquée.
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