Call of Duty, Battlefield… Qu'attendre des jeux de guerre annuels ?
- Les jeux de guerre FPS Call of Duty : Vanguard et Battlefield 2042 sont sortis respectivement le 5 et le 19 novembre, sur PS4/5, Xbox One/Series, et PC
- Call of Duty rejoue (encore) la Seconde Guerre mondiale, avec une campagne solo, alors que Battlefield se projette dans un futur proche, dédié à 100 % au multi
- Les deux titres privilégient le multijoueur avec différents modes de jeu, et la volonté de s’installer dans la durée
FIFA, Assassin’s Creed, Call of Duty, Battlefield… Il y a des licences jeu vidéo qui, réglées comme une pendule, reviennent tous les ans, au pire tous les deux ans, alors que d’autres sont attendus pendant des années, voire une décennie. Oui, GTA, c’est toi dont on parle. Même si FIFA est le jeu le plus vendu chaque année, les joueurs et les joueuses n’achètent pas forcément chaque édition, parfois une simple mise à jour, à part les fans qui veulent jouer avec les équipes de la saison de football. Il en va de même pour presque
tous les jeux de sport. La franchise Assassin’s Creed a, elle, mis le holà et prit le temps de faire sa révolution, ou
rédemption c’est selon.
Dans le domaine du jeu de guerre, Call of Duty s’en tient toujours à un jeu principal par an, avec Vanguard disponible depuis le 5 novembre, tandis que Battlefield a réduit la cadence et mise sur un jeu tous les deux-trois ans et son lot de contenus additionnels. Le dernier en date,
Battlefield 2042, est sorti le 19 novembre.
La Seconde Guerre mondiale est finie
Pour tenir son rythme de sortie, Call of Duty fait appel non pas à un studio principal mais trois, sur un roulement de trois ans et sous la houlette de l’éditeur Activision. Chacun a sa spécialité, voire sa sous-franchise, avec le studio Infinity Ward pour les Modern Warfare, Treyarch pour les Black Ops, et Sledgehammer Games pour les assister et surtout pour WWII, son
« Soldat Ryan ». Ce n’est donc pas une totale surprise mais une petite déconvenue, et une absence de prise de risque, de voir ce dernier repartir au front de la Seconde Guerre mondiale avec Vanguard.
Bien sûr, ce conflit est dans l’ADN de la licence, et au coeur du tout premier jeu sorti il y a presque 20 ans, mais il a été tellement revisité, encore et encore, qu’il était difficile d’imaginer une nouvelle approche, originale et satisfaisante. Force est de constater que Vanguard ne fait pas des miracles dans sa campagne solo, qui sous prétexte de la fin de la guerre et la création des Forces spéciales rejoue différentes batailles et fronts, de l’est à l’ouest en passant par le Pacifique et l’Afrique du Nord.
Une guerre totale et surtout multi
Malgré la diversité des personnages et des décors, ainsi que les dernières évolutions de gameplay et d’immersion, le jeu n’évite pas la redite, accentuée par un effet « flash-back ». C’est finalement du côté multijoueur que le titre trouve un début de salut, avec 20 cartes dès le lancement, l’héritage des récents Modern Warfare et Cold War, de nouveaux modes (« Champion de Colline », « Patrouille », et, bien sûr, « Zombie ») ou encore des interactions avec le battle royale Call of Duty : Warzone. « Le lancement de Vanguard n’est qu’un début, promet et assume Johanna Faries, General Manager de Call of Duty chez Activision. Cette nouvelle version marque le début d’un contenu d’une ampleur et d’une profondeur sans précédent pour les joueurs. »
C’est exactement le même mot d’ordre chez l’éditeur EA pour Battlefield 2042, qui, lui, se passe complètement de campagne, après avoir proposé des « récits de guerre » dans ces dernières itérations, pas si éloignés du dispositif solo de Vanguard. La guerre se veut ici moderne, avec un contexte de futur proche où les Etats-Unis et la Russie s’affrontent sur fond de crise des réfugiés, totale, avec des batailles spectaculaires à plus d’une centaine de joueurs et, et surtout multiple. Battlefield 2042 reprend, sous l’appellation « All-Out Warfare », ses incontournables modes « Conquête » et « Percée », mais cette fois jusqu’à 128 joueurs (64 contre 64) sur d’immenses cartes soumises à des conditions météo changeantes – entendez tornades.
« C’était pas ma guerre » mais en fait si
Mais le jeu propose également deux autres modes mutli, dont la « Hazard Zone », à plus petite échelle (6 à 8 escouades de 4 joueurs) mais sous haute tension (il faut récupérer des données face à d’autres escouades, l’IA et la météo), et surtout le « Battlefield Portal ». Peut-être l’avenir, ou un avenir du jeu de guerre. Ce mode est en fait un portail qui permet aux joueurs et joueuses de personnaliser paramètres, modes, cartes, armes d’après différents et précédents jeux Battlefield (2042, 1942, Bad Company 2, Battlefield 3), et ainsi créer leur propre expérience de jeu et la partager avec la communauté. Le potentiel est énorme, et pour mal citer
Rambo : « C’était ma guerre ».
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