Brendan Fraser joue « The Whale » avec un talent monstre
- Un enseignant atteint d’obésité morbide cherche à faire la paix avec son entourage avant de mourir.
- « The Whale » marque le retour de Brendan Fraser, notamment connu aux débuts des années 2000 pour la saga « La Momie » et « George de la jungle ».
- Sa prestation emporte ce mélodrame déchirant qui n’a rien de grossophobe.
Brendan Fraser ne ressemble plus au beau gosse musclé, star de la saga « La Momie » ou de George de la jungle à la fin des années 1990 et au début des années 2000. Il apparaît métamorphosé dans la peau du professeur reclus et obèse de The Whale de Darren Aronofsky et s’y révèle plus émouvant que jamais. Sa beauté crève l’écran tant il laisse apparaître de détresse et d’humanité dans son regard azur alors qu’il tente de renouer avec sa fille jouée par Sadie Sink (vue dans la série Stranger Things) .
La pièce de Samuel D. Hunter devient un film poignant grâce à leurs performances et à celle d’Hong Chau en meilleure amie compréhensive mais impuissante devant l’autodestruction du héros. Darren Aronofsky signe une œuvre plus « grand public » que Mother ! On pense davantage à The Wrestler, où le cinéaste avait remis un Mickey Rourke oublié sur le devant de la scène. Il en fait de même pour Brendan Fraser cité aux Oscars 2023 pour sa prestation.
Une empathie totale
On redécouvre avec bonheur cet acteur talentueux qui se livre à fond dans une composition qui lui a demandé d’énormes efforts tant physiques (bien qu’il porte une combinaison destinée à le grossir) que psychologique (il s’est livré à des recherches sur l’obésité morbide). « Je savais que c’était le rôle de ma vie, quitte à ne plus jamais rien faire après, confie Brendan Fraser dans le dossier de presse. Alors, tout ce que je suis est là, à l’écran. Charlie est loin d’être un ange, mais il est incroyablement humain. »
Cet enthousiasme pour le rôle se communique à un personnage pas toujours très aimable dont il rend magistralement le profond désespoir face à la culpabilité provoquée par le suicide de son ancien compagnon. Brendan Fraser fait éprouver une empathie totale pour cet homme qui se décrit comme « repoussant », qui se suicide à petit feu en s’empiffrant et espère trouver paix et rédemption avant de mourir.
Un mélodrame assumé
Nulle grossophobie dans la description de cet homme parfois sentencieux et autocentré, mais surtout profondément malheureux. Son rapport à un monde qui se rétrécit autour de lui et son autodétestation le rendent bouleversant quand les relations qu’il renoue éclairent ses derniers moments. Ce mélodrame assumé fait verser des larmes au spectateur sans pour autant le désespérer tant il célèbre l’amour de la vie.
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