Barry Lyndon : 5 choses à savoir sur le film culte de Stanley Kubrick | Vogue Paris
Tout ce qu’il faut connaître sur le film culte “Barry Lyndon”, diffusé ce soir sur Arte.
Ce dimanche, Arte consacre une soirée à Stanley Kubrick, avec la diffusion de Barry Lyndon, chef-d’oeuvre du film d’époque, suivi d’un documentaire consacré au réalisateur. Récit de la vie d’un Irlandais du XVIIIème siècle, de son ascension dans l’aristocratie anglaise jusqu’à sa chute, le film est un modèle de réalisation, avec des décors historiques filmés à la lumière naturelle et une précision dans l’esthétique quasiment inégalée.
La genèse
À la fin des années 1960, Stanley Kubrick nourrit l’ambition de réaliser un film retraçant la vie de Napoléon, qui serait entièrement éclairé à la bougie, pour plus de réalisme. Il se lance alors dans un travail de recherche colossal autour de l’empereur, des moeurs et de l’esthétique de son époque. Considéré comme trop coûteux et techniquement irréalisable, le projet est finalement abandonné. C’est de cette frustration que naît, quelques années plus tard, le projet Barry Lyndon. Après avoir envisagé l’adaptation de La foire aux vanités, de William Makepeace Thackeray, Kubrick se penche finalement sur une autre oeuvre du romancier britannique : Mémoires de Barry Lyndon. Ce récit de l’ascension d’un parvenu irlandais dans l’aristocratie anglaise permettra au réalisateur de mettre à profit ses nombreuses recherches, et de parfaire ses ambitions de mise en scène.
Barry Lyndon
© Sunset Boulevard/Corbis via Getty Images
Les décors
Si Stanley Kubrick est souvent cité pour son perfectionnisme, Barry Lyndon en est l’une des meilleures illustrations. Le réalisateur voulait que le film, dont l’histoire démarre au milieu du XVIIIème siècle et s’achève en 1789, donne l’impression d’un documentaire d’époque, filmé avant même l’invention du cinéma. Pour ce faire, il en d’abord minutieusement étudié les peintures, notamment celles de Thomas Gainsborough pour les paysages, celles de Joshua Reynolds et William Hogarth pour les postures des personnages, et celles de Johan Zoffany pour les scènes d’intérieur. Ce long travail de recherche, couplé à six mois de repérages sur des sites historiques entre l’Angleterre, l’Irlande et l’Allemagne, donnera au film tout son réalisme, servi par un éclairage presque exclusivement naturel. Y compris pour les scènes d’intérieur, presque uniquement éclairées à la bougie. Un travail de photographie et de prise de vue colossal, qui a nécessité l’utilisation d’un objectif initialement conçu pour la NASA.
Barry Lyndon
© Sunset Boulevard/Corbis via Getty Images
Les costumes
Pour les costumes également, Kubrick ne laisse rien au hasard, pas question d’anachronismes. Leur préparation, supervisée par la chef costumière Milena Canonero, dure près de dix-huit mois, durant lesquels elle réunit une majorité de vêtements d’époque, et en fait reproduire d’autres jusqu’à leur moindre détail, s’appuyant sur des tableaux et des livres d’histoire. Des vêtements militaires aux robes du soir en passant par les perruques et les bijoux, chaque pièce vestimentaire présente dans le film est en parfait accord avec l’époque, le contexte dans lequel il est porté et le rang social du personnage.
Les acteurs
Pour incarner Barry Lyndon, Kubrick pense d’abord à Robert Redford, qui se désiste finalement pour s’engager sur le film La Kermesse des aigles de George Roy Hill. C’est finalement Ryan O’Neal qui endossera le rôle du héros. Pour celui de Lady Lyndon, Kubrick fait appel à Marisa Berenson, mannequin de 26 ans déjà repérée à l’écran chez Luchino Visconti (Mort à Venise) et Bob Fosse (Cabaret). Les deux acteurs garderont de la direction de Kubrick, que l’on sait particulièrement dure, un souvenir éprouvant. La scène d’agonie du fils de Barry Lyndon aurait nécessité plus de cinquante prises, poussant Ryan O’Neal à bout de nerfs, pour plus de réalisme. Marisa Berenson, qui n’a quant à elle qu’une douzaine de répliques dans le film, malgré son rôle clé, a également témoigné de conditions de tournage épuisantes, notamment lors des scènes éclairées à la bougie, pour lesquels la sensibilité de l’objectif nécessitait l’immobilité totale des acteurs pendant parfois plusieurs minutes.
Marisa Berenson
© Sunset Boulevard/Corbis via Getty Images
Un accueil mitigé
Si Barry Lyndon est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands films de Kubrick, et un modèle de réalisation, l’accueil public et critique qu’il reçoit lors de sa sortie en 1975 est pourtant mitigé. Malgré un bon succès en Europe, le film est loin d’engendrer les 30 millions de dollars nécessaires à la Warner pour réaliser un bénéfice, et n’en rapporte que 9,5 millions aux États-Unis, considéré trop long et trop lent pour le public de l’époque. Un relatif échec qui n’empêchera pas Barry Lyndon d’être salué aux Oscars en 1976, avec sept nominations et quatre récompenses, pour sa direction artistique, sa photographie, ses costumes et son adaptation musicale de pièces d’époques, notamment celles de Haendel, Bach, Mozart et Vivaldi.
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Barry Lyndon, Stanley Kubrick, dimanche 12 avril à 20h55 sur Arte
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