Arditi ou Attal, lequel des deux « Maestro(s) » mène l’autre à la baguette ?

  • Un père et un fils chefs d’orchestre voient leur rivalité professionnelle exploser à la suite d’un quiproquo.
  • Pierre Arditi et Yvan Attal les incarnent avec brio et sensibilité.
  • « Maestro (s) » joue un air de famille fort attachant.

Yvan Attal avait dirigé Pierre Arditi dans Les Choses humaines. Les voici maintenant réunis comme comédiens pour Maestro (s) de Bruno Chiche dans les rôles de deux chefs d’orchestre, père et fils, qui ont de sérieuses difficultés de communication pour cause de rivalité professionnelle. « Ils ne sont jamais arrivés à passer outre, explique Pierre Arditi à 20 Minutes, alors que c’est un processus indispensable que j’ai moi-même connu en tant que fils et en tant que père. »

Les choses tournent au vinaigre pour le duo quand survient un quiproquo autour d’une nomination à la Scala de Milan. « Cela va tourner à la thérapie de groupe », insiste Yvan Attal. Les femmes de leur entourage incarnées par Miou-Miou, Pascale Arbillot et Caroline Anglade ne seront pas épargnées par leurs règlements de comptes.

Ils connaissent la musique

Diriger un orchestre n’a posé aucun problème aux deux comédiens. « Les acteurs sont des singes, précise Pierre Arditi. Il suffisait d’imiter le chef que j’avais en face de moi, un peu comme le jeu du miroir qu’on pratique dans certains cours de comédie. » Yvan Attal s’est, quant à lui, beaucoup amusé à mener des musiciens à la baguette. « Chaque chef met au point son propre style et tous sont différents, ce qui m’a laissé une grande liberté face à l’orchestre », déclare-t-il.

En revanche, trouver l’arc psychologique de leurs personnages a demandé plus de travail à ces acteurs expérimentés. « Pour créer ce père autoritaire, il m’a fallu aller chercher dans mes marécages intimes », confesse Pierre Arditi. Sa performance, comme celle de son partenaire, apporte de vrais moments de plaisir surtout lors d’un face-à-face que le spectateur attend avec gourmandise. « Pierre et moi avons dû parvenir à un équilibre dans nos scènes ensemble, précise Yvan Attal. Ce que je trouve étrange, c’est que nous en sommes venus à nous ressembler physiquement dans le film alors que cela n’a rien de flagrant dans la vie. » Un air de famille qui sonne fort agréablement à l’oreille du spectateur.

Source: Lire L’Article Complet