Après annulation et report, le Festival de la BD d’Angoulême est de retour

Cette fois, c’est la bonne. Après avoir dû annuler son édition 2021 et reporter celle de 2022, le  Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (FIBD) est bien de retour, de mercredi à dimanche, sans masque ni pass vaccinal. Après la morosité de janvier, où une vague de contaminations au Covid-19 avait empêché la tenue du festival aux dates habituelles, vient donc l’optimisme en mars, avec une météo favorable dans la cité charentaise, et la levée, à point nommé, de restrictions sanitaires.

« Nous renouerons ainsi avec le plaisir du partage, des rencontres, de la liberté de s’exprimer et d’échanger autour de la bande dessinée », écrit la direction du Festival. La dernière édition ouverte au grand public, la 47e, en janvier 2020, avait attiré près de 200.000 visiteurs.

Un concert de dessins dédié à l’Ukraine

La 49e s’ouvre mercredi soir par une cérémonie au théâtre d’Angoulême, avec « un concert de dessins dédié à l’Ukraine ». « Cette performance collective réunira de nombreux artistes de bande dessinée, représentant plus d’une dizaine de nationalités, qui s’uniront pour proposer, sur un scénario de l’auteur français Alfred, un récit en dessins évoquant la situation ukrainienne », avec au piano le Franco-Ukrainien Dimitri Naïditch, a précisé le FIBD.

À cette occasion sera remise la récompense la plus prestigieuse du monde de la BD, le grand prix de la ville d’Angoulême. Ce sera à une femme, ce qui est relativement rare : depuis sa création en 1974, seules Claire Bretécher, Florence Cestac et Rumiko Takahashi l’ont emporté. Sont en lice les Françaises Pénélope Bagieu et Catherine Meurisse, déjà finalistes en 2021 et battues par l’Américain Chris Ware, ainsi que la Canadienne Julie Doucet.

Pénélope Bagieu, Catherine Meurisse ou Julie Doucet pour le Grand Prix

Pénélope Bagieu est la plus connue du grand public, depuis l’immense succès de sa série Joséphine à la fin des années 2000. Catherine Meurisse, de la même génération de jeunes quadras, est une ancienne de Charlie Hebdo. Enfin la Québécoise Julie Doucet a connu une carrière underground courte mais marquante, concentrée entre 1988 et 1992, et terminée en 2006.

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Cette édition marque également le retour des expositions. L’une d’elles sera une rétrospective Chris Ware, le roi du comics à l’américaine, qui fait le déplacement après avoir dû rester chez lui près de Chicago au moment de son Grand Prix en 2021. D’autres sont consacrées au personnage qui fait fureur dans les cours de récré, Mortelle Adèle, à l’autrice Aude Picault, aux rapports de cousinage entre BD et film d’animation, ou encore à des légendes du manga, passée ou en devenir, respectivement Shigeru Mizuki, pour le centenaire de sa naissance, et Tatsuki Fujimoto, l’auteur de Chainsaw Man et Look Back.

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Des autrices et auteurs rémunérés pour les dédicaces

Une autre nouveauté sera la rémunération des auteurs présents pour des dédicaces. Le ministère de la Culture a annoncé vendredi la signature d’un protocole prévoyant une « rémunération forfaitaire ». Ce sujet était très sensible pour le Festival d’Angoulême, menacé de boycott en 2021 par des auteurs mécontents de ne tirer aucun fruit du succès populaire de la manifestation.

Mais il y a eu une autre polémique à la place, avec la démission du jury d’un prix remis samedi, l’Eco-Fauve Raja. En février, les jurés ont tous démissionné pour dénoncer le nom de ce prix, qui comprend celui d’un industriel de l’emballage. Son maintien a montré combien le Festival, qui se débat avec des difficultés financières notoires depuis l’annulation de sa 48e édition, avait plus que jamais besoin de ce partenaire présent « depuis maintenant des années, dans les bons comme dans les mauvais moments ».

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