À 20 ans, le rappeur de Périgueux joysad a lancé sa carrière en une minute
Repéré via le concours « 1minute2rap » sur Instagram, Nathan Fernandez, originaire de Périgueux, a fait une entrée fracassante dans le paysage du rap français. Sa technique et sa plume ont convaincu le label Because Music de miser sur lui. Et le mini-album « Palindrome », sorti en janvier, prouve qu’il a eu raison. Rencontre avec un rappeur qui peut marquer l’année 2021.
Périgueux, son patrimoine gallo-romain, ses monuments historiques, sa gastronomie… Désormais, la cité du Périgord pourrait bien se targuer d’avoir l’une des futures coqueluches du rap français. En l’espace de quelques mois, joysad – il préfère ne pas avoir de majuscule sur son nom d’artiste – a réussi à faire braquer les projecteurs sur sa ville. Tout en restant au bercail.
joysad est un jeune de 20 ans, indépendant. Le rap, il le consomme depuis son adolescence. « Vers 12-13 ans, j’avais un petit groupe mais ce n’était pas brillant (rires). » Les choses ont commencé à devenir sérieuses lorsque le jeune Nathan Fernandez a dû arrêter le sport à cause d’une blessure. « À partir de là, le rap est devenu une passion, mon vide-pensées. »
Quasi autobiographique
Pour se faire connaître, il utilise le moyen de sa génération : les réseaux sociaux. Et plus particulièrement Instagram sur lequel est né le concours de freestyle « 1minute2rap ». Celui-ci met en avant, chaque mois, des anonymes qui ont 60 secondes pour montrer, derrière un micro, ce qu’ils ont dans le ventre. Résultat : trois trophées pour le Périgourdin. joysad a dépassé le stade du buzz et signé chez Because Music.
LIRE AUSSI : Ninho, Kaaris, Dinos, joysad font hommage à l’Art de rue
La signature, dans ce célèbre label français indépendant de Justice, Charlotte Gainsbourg ou encore Christine and the Queen, n’aurait peut-être jamais eu lieu sans la rencontre avec son actuel manager. « Il est venu me parler sur les réseaux alors que j’avais 8 000 abonnés. »
La suite ? « Des représentants du label sont descendus à Périgueux. Je les ai fait galérer pendant six mois avant d’accepter (rires). Je cherchais quelque chose de familial et voulais me sentir en sécurité. »
Pour savoir ce qui se cache derrière cette tignasse bouclée à la fine moustache, il suffit d’écouter son dernier album Palindrome. Dans ses huit titres, il raconte son vécu, son environnement familial et puise dans ses rencontres pour raconter des histoires. Juste ce qu’il faut pour sentir que le rappeur est un vrai puriste. Dans les textes ou sa façon de poser, on détecte des influences d’Iam, d’Orelsan ou encore de Booba au début de sa carrière, dans une forme très moderne. La minute est partie pour durer…
Source: Lire L’Article Complet