6 sagas de fantasy à découvrir : « La première loi », de Joe Abercrombie

  • Alors que House of The Dragon, le prequel de Game of Thrones va bientôt débarquer sur HBO, on ne peut que constater l’évidence : l’adaptation à l’écran des œuvres majeures de la fantasy est devenue quelque chose de courant.
  • Mais dans ce genre où faire moins de 600 pages par livre relève quasiment de la faute de goût, il reste encore de nombreux chefs-d’œuvre qui n’ont pas encore été portés à l’écran.
  • La première loi de Joe Abercrombie est un cycle de « grimdark », une fantasy violente, cynique et parfois drôle.

La première loi est composée de deux trilogies, celle qui donne son nom à tout le cycle et L’âge de la folie, entrecoupées par trois romans indépendants, Servir froid, Les héros (le meilleur des trois) et Pays rouge. La saga écrite par l’auteur britannique Joe Abercrombie est publiée par l’éditeur de fantasy Bragelonne. A noter que le dernier tome de L’âge de la folie, paru en 2021, n’a pas encore été traduit.

Ça raconte quoi ?

Dans un univers médiéval, plusieurs royaumes s’affrontent. L’Union, le Nord et L’empire Gurkhul. On suit plusieurs personnages qui, parfois à leur corps défendant, vont se retrouver mêlés aux bouleversements politiques et militaires que traverse la région.

Il y a Logen Neuf-Doigts, le guerrier le plus redouté du Nord, qui aimerait échapper à son passé brutal, Sand dan Glotka, l’ancien militaire estropié devenu un Inquisiteur impitoyable et machiavélique, Bayaz, le premier des Mages aux motivations troubles, ou Ferro Maljinn, une ancienne esclave aux pouvoirs étranges, obsédée par sa vengeance. La deuxième trilogie, L’âge de la folie, commence environ 30 ans après les derniers événements de la première.

C’est comment ?

Tout comme le Trône de Fer, La première loi appartient au registre du « grimdark », une fantasy très sombre et très violente, où la guerre est prédominante et où les héros sont en général des anti-héros.

Dans ce sous-genre de la fantasy, la violence est souvent compensée par une bonne dose d’humour – noir, cela va de soi. Et Joe Abercrombie est sans doute le meilleur à ce jeu-là. Non seulement il a créé une galerie de personnages aussi complexes que mémorables (mention spéciale pour Logen Neuf-Doigts, le guerrier en questionnement), mais son écriture précise et maligne vous arracheront souvent un sourire quand ce n’est pas un franc éclat de rire. Une saga haletante et passionnante de bout en bout.

Quelle magie ?

A l’origine du monde, humains et démons se côtoyaient sur Terre. Une créature mi-homme mi-démon nommée Euz a chassé les démons de la Terre et les a enfermés au royaume des morts. Il a édicté la Première loi : « Il est interdit d’entrer en contact avec le Royaume des morts ». Euz a par ailleurs eu quatre fils. Il a donné différents pouvoirs aux trois premiers et offert toute son estime au quatrième. Pas franchement ravi, ce dernier a donc suivi les conseils des démons pour faire la guerre à ses frères.

Ce conflit des dieux n’est présent qu’en arrière-plan du conflit opposant l’Union aux autres royaumes, mais il est capital. Seuls les mages, anciens élèves des fils de Euz (et leurs apprentis) possèdent la magie. Mais certains personnages comme Logen ont des capacités physiques hors du commun qui font penser qu’ils ont un peu de sang démoniaque.

C’est adaptable à l’écran ?

Avec un budget hémoglobine conséquent, c’est tout à fait possible ! Une bonne histoire, c’est avant tout de bons personnages et ceux de La première loi sont exceptionnels. De plus, l’univers de la trilogie est assez ramassé et l’intrigue ne part pas dans tous les sens. Du pain béni pour une adaptation.

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