Vladimir Poutine “dingue” : l’Elysée change de ton…
Après avoir échoué à œuvrer pour un retour au calme à la frontière entre la Russie et l’Ukraine, par la voie diplomatique, l’Élysée s’agace.
Au début du mois de février, Emmanuel Macron s’est envolé vers la Russie pour un face-à-face avec Vladimir Poutine. À Moscou, le chef d’État français s’est attelé à négocier un recours diplomatique avec l’Ukraine. En vain. Vladimir Poutine a fait un pas vers la guerre en décrétant l’indépendance des territoires ukrainiens pro-russes de Donetsk et de Lugansk, lundi 21 février, avant d’ordonner à son armée d’y entrer pour maintenir la paix.
Après l’échec de la voie diplomatique, alors que les tensions à la frontière russo-ukrainienne s’intensifient, « le ton a radicalement changé à l’Élysée », détaille L’Opinion dans son édition du mercredi 23 février. L’heure n’est plus à la discussion. « Ce type est dingue, tous les Français s’en aperçoivent désormais », a souligné un proche du président Emmanuel Macron. En réponse aux agissements de Vladimir Poutine, l’Occident a donc pris des mesures. La plus rude émane de l’Allemagne, qui a bloqué le gazoduc Nord Stream 2. À Paris, « les ministres européens des Affaires étrangères ont approuvé ‘un premier paquet de sanctions à l’unanimité’, s’est félicité le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian », rapporte Libération. Joe Biden, lui, promet une « réponse ferme ».
La candidature d’Emmanuel Macron mise à mal par le conflit ukraino-russe ?
Alors que les élections présidentielles approchent, le mystère autour de la candidature du président sortant se lève. Comme l’observe la presse internationale, notamment El Correo en Espagne « les tensions entre la Russie et l’Ukraine ont contrarié le calendrier du ‘candidat’ Macron, qui a déployé ces derniers jours une grande frénésie diplomatique », rapporte Courrier International. À une cinquantaine de jours du premier tour, « ses adversaires cherchent à exploiter ce revers diplomatique », note l’Opinion.
Pour Jean-Luc Mélenchon, la « crédibilité » du président est mise à mal, quant à son adversaire Éric Zemmour, il assure que la démarche était « vouée à l’échec ». Valérie Pécresse, elle, juge que « le chef de l’État a été roulé dans la farine par son homologue russe ». Mais il en faut plus à Emmanuel Macron et à son clan pour être déstabilisés. « Sa présidentialité est très au-dessus de la moyenne, et tous ses adversaires, de Le Pen à Mélenchon fricote avec Poutine. Même les LR ne sont pas clairs », estime un membre de son entourage.
Crédits photos : Stéphane de Sakutin / Pool / Bestimage
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