Un "appel à la prière" au procès du 13 novembre : cet incident troublant pendant une audience

Alors que le procès des attentats du 13 novembre 2015 se poursuit, le journaliste de Quotidien Azzeddine Ahmed-Chaouch a révélé qu’un « appel à la prière » a été entendu durant une audience au palais de justice mardi 28 septembre 2021.

  • Yann Barthès

Ouvert depuis le mercredi 8 septembre 2021, le procès des attentats meurtriers qui ont eu lieu à Paris le 13 novembre 2015 est prévu pour durer pas moins de 9 mois. Comme de nombreux médias, l’émission Quotidien suit de très près les différentes audiences qui se déroulent chaque jour au palais de justice. Le journaliste Azzeddine Ahmed-Chaouch était présent sur place mardi 28 septembre 2021. Interrogé par Yann Barthès en duplex sur TMC le même jour, le reporter a relaté un incident qui s’est produit durant une audience, impliquant l’un des avocats des parties civiles. Le journaliste a décrit tout d’abord cet événement comme étant un « fait d’audience, un incident quelque peu surprenant« .

Celui-ci s’est déroulé durant le témoignage d’un des gendarmes qui était présent aux abords du Stade de France le soir où plusieurs kamikazes se sont faits exploser. Azzeddine Ahmed-Chaouch précise qu’il s’agissait d’un « témoignage poignant« , et que le gendarme en question était « au bord des larmes« . « À ce moment-là, il y a une musique qui a surgi de la salle. On ne savait pas d’où elle venait« , précise le reporter, qui a néanmoins entendu un « appel à la prière musulman avec ‘Allahu Akbar’« , en tendant l’oreille. Le journaliste a ensuite tenu à souligner qu’il est « interdit de diffuser n’importe quelle musique au sein d’une salle d’audience« .

« Il est sorti de la salle tout penaud »

« Le Président de la cour d’assises a été surpris. Il a arrêté le gendarme. Il a voulu savoir d’où venait cette musique« , a poursuivi journaliste Azzeddine Ahmed-Chaouch. C’est à ce moment-là qu’un des avocats d’une partie civile s’est levé avec son téléphone à la main. « C’est un avocat de nationalité égyptienne qui avait tout simplement comme sonnerie l’appel à la prière« , a précisé le reporter, tout en soulignant qu’il en avait « tout à fait le droit« . « En revanche, il n’a pas le droit de garder sa sonnerie. Donc, il est sorti de la salle tout penaud devant les parties civiles, devant les accusés« , a ajouté Azzeddine Ahmed-Chaouch. « En temps normal cela pourrait paraître anodin, mais ici, lors de ce procès des attentats du 13 novembre, on peut comprendre que ça ait pu heurter des victimes« , a-t-il finalement conclu.

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