“Toi, petite conne…” : Aurore Bergé humiliée, ses débuts difficiles au sein de la droite
Depuis qu’elle s’est hissée à la présidence du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, Aurore Bergé apparaît comme la femme forte de la majorité. Déterminée et fervente défenseuse de l’exécutif, la députée de 36 ans n’hésite pas à hausser le ton pour se faire entendre. Portraiturée dans L’Obs, en kiosque ce jeudi 13 avril, elle livre les souvenirs des ses premiers pas compliqués dans l’arène politique.
Elle fait partie de celles qui ont dû travailler doublement pour mériter leur place. Aurore Bergé, députée des Yvelines depuis 2017, a longuement bataillé pour prouver qu’elle pouvait occuper un poste en première ligne. En juin 2022, après plusieurs déceptions liées à son absence dans les gouvernements qui se sont succédé auprès d’Emmanuel Macron, l’élue accède à la présidence du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale. Depuis, on ne cesse d’entendre parler d’elle, que ce soit sur les violences conjugales, la constitutionnalisation de l’IVG ou encore la réforme des retraites. Dans L’Obs de ce jeudi 13 avril, les débuts difficiles en politique de l’ex-sarkozyste sont exposés.
On revient notamment sur la remarque, sexiste et terriblement paternaliste de Jérôme Lavrilleux, ex-député européen, longtemps proche conseiller de Jean-François Copé à l’UMP. “Toi petite conne, tu prendras la parole uniquement quand je te la donnerai et en attendant, tu laisses parler les grands”, se souvient le désormais quinquagénaire, qui, à la même époque, s’est fait remarquer pour son rôle controversé dans l’“affaire Bygmalion”. Aujourd’hui, Aurore Bergé prend la parole quand elle le souhaite et cela ne plaît pas toujours à ses collègues. “Elle gère bien son groupe (…) mais quand elle cogne comme une sourde sur Les Républicains après le recours au 49.3, c’est une connerie sans nom : elle renforce [Aurélien] Pradié et sa bande et, au passage, elle s’abîme”, regrette ainsi un élu de la majorité interrogé par l’hebdomadaire.
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Emmanuel Macron agacé par Aurore Bergé ?
Ses méthodes, Emmanuel Macron n’en est pas fan non plus. “Le président ne peut pas l’encadrer, elle est désormais à sa table : elle a réussi son coup”, analyse un proche du chef de l’État dans L’Obs. Mais à côté des critiques qu’elle a, pour la plupart, l’habitude de survoler, Aurore Bergé inspire tout de même le respect à certains députés de l’opposition. “Elle sait boxer”, admet l’insoumis Alexis Corbière, dont le parti “horripile” la mère de famille de 36 ans.
Se défendre et défendre avec vigueur les textes de loi de son camp, l’ex-épouse de Nicolas Bays sait faire. “Du haut de son 1,60 mètre, elle est capable d’envoyer des taquets incroyables à l’autre bout de l’hémicycle”, salue son collègue macroniste Pierre Cazeneuve. À l’image de Yaël Braun-Pivet, l’autre femme puissante de la majorité, élue présidente de l’Assemblée à la même période, Aurore Bergé paraît autant être un atout qu’une épine dans le pied du locataire de l’Élysée. Une chose à est sûre : elle est partie pour y rester.
Crédits photos : Panoramic / Bestimage
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En 1995, le polémiste est éditorialiste pour Info Matin et sort le portrait Balladur, immobile à grands pas.
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Ci-contre, Christiane Taubira députée et surnommée « la petite hache » est reçue pour la première fois par Jean Pierre Elkabbach. La femme politique évoque sa vie de famille, ses projets de carrière politique dans le futur.
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Ci-contre, Jean-Luc Mélanchon est alors jeune sénateur de l’Essonne et veut incarner la nouvelle génération du Parti Socialiste. L’homme politique fait alors sa première apparition médiatique.
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